Cour pénale internationale : un procès conjoint pour Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé

Jeudi 12 Mars 2015 - 15:15

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La Cour pénale internationale (CPI) a justifié sa décision par le fait que l’ancien président ivoirien et son ex-ministre de la Jeunesse sont accusés des « mêmes crimes » commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011.

La demande de la jonction des affaires Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé a été formulée depuis décembre par la procureure de la CPI. « La chambre a noté que les charges confirmées contre M. Gbagbo et M. Blé Goudé découlent des mêmes allégations, à savoir des crimes qui auraient été commis au cours de quatre mêmes incidents, par les mêmes auteurs directs, qui ont ciblé les mêmes victimes parce qu'elles étaient perçues comme étant des partisans d'Alassane Ouattara…», a fait savoir le communiqué de la CPI rapporté par l’AFP. « Un procès conjoint est adéquat pour garantir des procédures équitables et rapides », ont expliqué les juges de la CPI avant d’annuler la date du début du procès de l’ex-président Gbagbo, prévue pour le 7 juillet 2015.

L’ancien président ivoirien est poursuivi pour sa responsabilité supposée lors des violences qui ont suivi la présidentielle de décembre 2010. Ces violences opposaient ses partisans avec ceux de l’actuel président Alassane Ouattara. L’ancien ministre de la Jeunesse est, quant à lui, poursuivi pour avoir« œuvré étroitement avec Laurent Gbagbo et d'autres membres de son entourage immédiat pour exécuter un plan commun dont le but était de conserver le pouvoir ». Tout comme Laurent Gbagbo, l’ancien ministre Charles Blé Goudé, encore appelé « Le général de la rue », a été inculpé en décembre 2014 par la CPI pour quatre charges de crimes contre l’humanité.

La crise post-électorale de 2010-2011, qui a opposé les partisans de Gbagbo et Ouattara, avait fait plus de 3000 morts et plusieurs milliers de blessés. L'épouse de Laurent Gbagbo, Simone, a été condamnée dans la nuit de lundi à mardi à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour ses responsabilités dans la même crise. Cependant, aucun membre du camp Ouattara n'a encore été inquiété par la CPI.

 

 

 

Fiacre Kombo