Cours du pétrole : changement au deuxième semestre 2016

Mercredi 27 Juillet 2016 - 19:10

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Avec les ruptures des approvisionnements et une plus forte demande constatée au deuxième trimestre, la Banque mondiale (BM) vient de revoir à la hausse ses prévisions des cours du pétrole au deuxième semestre 2016. Dans son dernier rapport trimestriel sur les produits de base, l’institution de Bretton Woods table désormais sur un baril à 41 dollars américains, au lieu de 43 dollars prévus initialement au cours de cette période.

Analysant ainsi les perspectives à très court terme, la BM reste convaincue des effets plutôt positifs sur les cours mondiaux des perturbations dans l’offre et la demande au deuxième trimestre de l'année en cours. En effet, l'on a constaté une remontée de l’ordre de 37% des cours du pétrole durant le deuxième trimestre de 2016. Cette hausse est le fruit, entre autres, des perturbations causées par les incendies de friche au Canada et le sabotage des infrastructures pétrolières au Nigéria, premier producteur africain récemment entré en récession à cause de la chute des cours mondiaux. En revoyant à la hausse ses prévisions, la BM a pris en compte également la baisse récente de la demande et la reprise de certains approvisionnements.

Dans leur analyse, les experts de la BM ont estimé que les cours du pétrole vont augmenter au second semestre et ce, au fur et à mesure que baissera le sur-approvisionnement du marché pétrolier. Par ailleurs, les stocks restent très élevés et ne sont pas prêts de baisser, ont-ils mis en garde. Le rapport explique que cette progression intéressante sera observée dans les cours du pétrole et d’autres produits de base. Toutefois, l’étude prévoit une baisse de la majorité des indices de produits de base suivis par la BM cette année. La principale cause est la persistance d’une offre élevée. Mais au-delà, il existe des contraintes plus spécifiques comme la faiblesse des perspectives de croissance des marchés émergents et en développement pour le cas des produits de base industriels comme l’énergie, les métaux et les matières premières agricoles.

Énergie, métaux et produits agricoles en baisse

Dans ses prévisions, le rapport établit la baisse dans des proportions moins importantes que celle de l’édition d’avril du Commodities Markets Outlook. Globalement, les prévisions font état désormais d’une baisse de 16,4 % des prix de l’énergie (incluant le pétrole, le gaz naturel et le charbon) au cours de cette année. Il faut rappeler que le rapport d’avril dernier du Commodities markets Outlook faisait plutôt référence à une baisse de 19,3 %. Quant aux produits non énergétiques, notamment les métaux, les minerais, les produits agricoles et les engrais, leurs prix vont baisser de 3,7 % cette année, contre 5,1 % dans le rapport d’avril. Au niveau précisément des métaux, les prix vont fléchir de 11 % durant l’année, ce qui paraît un pourcentage bien élevé en raison des perspectives de faible demande et d’une offre de capacités nouvelles.

Laurent Essolomwa

Notification: 

Non