Covid-19 : la FAO appelle l’État congolais à promouvoir la culture des jardins

Samedi 2 Mai 2020 - 12:49

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Le coordonnateur Afrique centrale de l’agence onusienne, Hélder Muteia, a estimé que la consommation d’aliments frais permet à la population de renforcer son système immunitaire face au coronavirus.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) vient à nouveau de tirer la sonnette d’alarme dans un contexte de crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19. Les mesures de prévention édictées par les autorités, notamment la fermeture des frontières et le confinement à domicile de la population, ont affecté la chaîne d'approvisionnement alimentaire, la circulation des fournisseurs d'intrants agricoles, des producteurs d'aliments, ainsi que des commerçants. «Il existe en Afrique centrale une diversité de contextes. La démographie y est complexe (…) Par exemple, au Gabon et au Congo, environ 80% des produits consommés sont importés, donc dépendants du commerce international », a signifié Hélder Muteia dans un entretien relayé par le bureau sous-régional de l’Afrique centrale.

L’enquête a révélé que les ménages pauvres, tant en milieu rural qu'urbain, sont les plus menacés par les effets de la pandémie. Par exemple, les habitants des grandes agglomérations sont souvent dépendants du marché pour se ravitailler, ils vivent en situation de précarité, dépendent de la vente quotidienne de leur main-d'œuvre, avec une alimentation peu diversifiée. Dans ce contexte, s'ils tombent malades infectés par le Covid-19, limités dans leurs activités, la FAO prévient que les conséquences humanitaires pourront être désastreuses.

De manière générale, plus de 26 % soit environ 42,7 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire en Afrique centrale ; ce qui signifie qu’elles n’ont pas suffisamment d’apport calorique pour une santé normale. Parmi ces personnes, plusieurs font face à une insécurité alimentaire grave aiguë, des souffrances liées à la faim tellement grave que leur vie et leurs moyens d’existence sont directement menacés et que leur survie dépend d’une aide extérieure.

En République démocratique du Congo, avec une population de plus de 84 millions d’habitants, plus de 43% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique et 23 % de la population rurale souffre d’insécurité alimentaire. C’est le cas également de la Centrafrique avec plus de 1,6 million de personnes qui sont dans un besoin d’aide humanitaire. Le Tchad avec sa superposition de crises humanitaires se retrouvent avec 52% des ménages en insécurité alimentaire avec six cent mille enfants de moins de 5 ans en malnutrition sévère. Quant au Cameroun, déjà six régions sur dix ont une prévalence de retard de croissance de plus de 30% chez les enfants de moins de 5 ans.

 

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

L'étendue d'une culture de choux/DR

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