Covid-19 : le gouvernement et les promoteurs des écoles privées harmonisent leurs vues

Mardi 28 Avril 2020 - 17:16

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Les charges des propriétaires des écoles privées notamment les salaires du personnel et les loyers, la continuité pédagogique, les mécanismes d’évaluation en cette période de confinement ont été au cœur de l’échange entre le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, et les promoteurs de ces structures éducatives.  

« Il n’est pas exclu que l’Etat vienne en aide aux écoles privées qui ont leur agrément en bonne et due forme, qui paient leurs impôts. Et c’est ensemble que nous devons travailler de façon imaginative et pragmatique. Mais, dans l’immédiat, il est question d’assurer la continuité pédagogique, rattraper ce qui peut l’être pour l’éducation de nos enfants », a indiqué le ministre Anatole Collinet Makosso, répondant aux inquiétudes des promoteurs des écoles privées.

Lors de cet échange, en effet, les promoteurs des établissements scolaires privés ont fait état des pressions de la part des personnels qui sont aujourd’hui en chômage. Ceux qui ne sont pas propriétaires des locaux des écoles ne savent pas quoi faire face aux bailleurs. Par ailleurs, il y a des parents d’élèves qui ont payé des mois en avance alors que les enfants sont actuellement en confinement tout comme ceux qui ont des arriérés vis-à-vis des écoles. Les promoteurs souhaitent donc que le gouvernement tienne compte de leur situation dans le Fonds national de solidarité du Covid-19. Même si les contrats entre promoteurs-locataires et leurs bailleurs ne relèvent pas de la compétence du ministère de tutelle.

S'il faut considérer ces écoles comme des petites et moyennes entreprises, il n'est pas exclu que le gouvernement en traitant la question fixera les critères notamment le paiement d'impôts, l'agrément de l'Etat, la sécurité sociale des employés...

Sur la continuité pédagogique, Anatole Collinet Makosso a souligné que les cours qui sont dispensés sur les médias et sur d’autres plateformes numériques ne concernent pas uniquement les élèves des écoles publiques. Quant aux cous polycopiés, le ministre a rassuré que tout sera mis à disposition mais les promoteurs ne doivent pas croiser les bras. La suite du calendrier scolaire dépendra de la réalité sanitaire sur le terrain, a-t-il dit. 

« L’on ne savait à quel saint se vouer. Le ministre vient de nous édifier. Nous devons travailler ensemble pour résoudre certains problèmes mais à l’immédiat nous devons assurer la continuité pédagogique », a déclaré Julien Mviri, président de la Convention des promoteurs des écoles privées du Congo au niveau de Brazzaville.

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Les promoteurs des écoles privées lors de l'échange avec le ministre de tutelle

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