Covid-19 : un mal pour un bien !

Vendredi 4 Décembre 2020 - 12:42

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Fortement touchés depuis le début de la pandémie de Covid-19, les artistes doivent faire preuve de résilience, pour espérer voir le bout du tunnel. C’est le cas d’Alegra Nicka, artiste vidéaste, chanteuse, performeuse, peintre et designer. De ses journées à domicile, elle met de plus en plus sa créativité au service de la production de nouvelles collections d’œuvres d’art.

Alegra Nicka a récemment participé à une exposition collective initiée dans le cadre de l’inauguration du nouveau siège des ateliers Sahm et de la reprise des activités au sein de ce centre d’art contemporain. A cet effet, la jeune artiste pluridisciplinaire y affiche deux tableaux et deux pièces de design artistique, conçus durant le confinement et bien après.

La première toile aborde le problème de pollution. Selon Alegra, cette œuvre est vraiment un questionnement sur la pollution et non une idée fixe. « Qu’est ce qui se passera si on ne prend pas conscience de toute cette pollution autour de nous ? Moi-même je n’ai pas les réponses et j’ai juste imaginé ce petit scénario que j’ai appelé, Le bain. On peut donc y voir des gens de différentes villes baignés dans la pollution, telle celle des eaux marines. Il y a des animaux qui sont énormément concernés et eux ils ne savent pas que ces eaux sont polluées. Cette situation concerne tout le monde et à ce jour, tout le monde doit agir pour stopper le phénomène », justifie-t-elle.

La seconde toile, réalisée pendant la période de confinement et présentée à cette exposition, s’intitule « Tous les coups sont permis ». Ce tableau laisse paraitre le scénario du monde actuel dans sa lutte contre le coronavirus. Les médecins, les religieux, les fétichistes… Bref, tout le monde se mobilise pour évincer le virus.

Outre les deux peintures, Alegra Nicka captive le regard du public avec sa robe faite essentiellement de masque. « Cette création révèle mon côté designer. En réalité, je voulais créer un truc avec un matériel que je n’avais jamais utilisé et je voulais immortaliser surtout la période au cours de laquelle nous sommes en train de traverser à travers cette robe. Ils ont dit : portez vos masques et c’est bien ce que reflète ironiquement cette pièce », a-t-elle révélé.

Une autre pièce de design, c’est une lampe. Celle-ci a été réalisée avec deux billes de bois, un morceau d’antenne du bouquet Canal +, en association avec une boite de lait habillée de perle.  Adepte de la loi de Lavoisier, selon laquelle, « rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme », la jeune créatrice aime bien travailler avec des matériaux de récupération car pour elle, le but est d’utiliser différemment les matières à sa disposition. « Je ne suis pas figée sur une théorie. Même avec un torchant je peux créer quelque chose. J’aime donner une seconde vie aux objets à travers le recyclage », estime-t-elle.  

Contente de faire découvrir son travail au public, après environ sept mois d’éclipse, Alegra Nicka est résolument consciente que tous les événements ont toujours un côté positif et négatif et quoi qu’il advienne, prendre les choses du bon côté permet de s’épanouir. « La crise sanitaire de Covid-19 nous a permis de réaliser combien rien n’est acquis dans la vie. Pour ma part, j’ai passé un bon confinement. Certes que cela a empêché la réalisation de certains évènements mais cette période m’a permis de rester productive et on espère vivre de bonnes choses dans le futur », a-t-elle confié le sourire aux lèvres.

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

1- Alegra Nicka, toute joviale, posant à côté de la robe qu’elle a faite avec des masques/Adiac, 2- Le tableau « Tous les coups sont permis »/Adiac.

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