CPI : Babala, Kilolo, Mangenda et Arido renvoyés en procès

Mercredi 12 Novembre 2014 - 15:00

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Il existerait, d’après la Cour, des preuves suffisantes donnant des motifs substantiels de croire que les quatre suspects se seraient effectivement livré à la subordination des témoins la fin de 2011 et le 14 novembre 2013.  

Nouveau rebondissement dans le procès Jean Pierre Bemba à la Cour pénale internationale. Alors qu’on croyait que le ciel s’est éclairci à la suite de la libération provisoire accordée le 21 octobre dernier par la Chambre préliminaire II à quatre proches du sénateur, la même Cour vient de jeter un pavé en décidant de les renvoyer en procès. Fidèle Babala et ses compères ne jouiront pas pleinement de leur liberté provisoire vue que les charges qui pèsent sur eux viennent d’être confirmées, du moins en partie, par la Chambre préliminaire II. Dans un communiqué de presse publié le mardi 11 novembre, la Cour estime qu’il y avait des « preuves suffisantes donnant des motifs substantiels de croire que les suspects auraient commis dans le cadre de l’affaire Le Procureur contre Jean-Pierre Bemba Gombo des atteintes à l’administration de la justice en rapport avec des témoignages ».

C’est dire que l’accusation portant sur la subornation des témoins porté sur procès Fidele Babala, Aime Kilolo, Jean Jacques Mangenda et Narcisse Arido tient la route, d’après la Cour tient à, aller jusqu’au bout dans cette affaire où toutes les voies même les plus illicites auraient été utilisées pour tenter d’innocenter l’ancien vice-président. La conviction de la Cour repose sur des éléments supplémentaires de preuve dont elle dispose et susceptibles d’enfoncer davantage les quatre prévenus. Il appert que Fidèle Balala et compagnie auraient opéré entre la fin de 2011 et le 14 novembre 2013. Ils auraient, d’après l’accusation, « donné aux témoins de l’argent et des instructions afin qu’ils produisent de faux témoignages ainsi que la production d’éléments de preuve faux ou falsifiés et la présentation de faux témoignages dans la salle d’audience ».

Des détails qui donnent ainsi des motifs substantiels de croire à la véracité des charges mises sur les quatre prévenus attendus incessamment devant la barre pour s’expliquer. La présidence de la CPI constituera une Chambre de première instance en temps utile qui sera en charge du procès. Entre-temps, le droit de l’Accusation et de la Défense de demander l’autorisation d’interjeter appel reste garanti selon les textes garantissant le fonctionnement de cette juridiction internationale. Pour le bureau de la Procureure, la culpabilité de Jean Pierre Bemba ne fait plus l’ombre d’aucun doute.

Le leader du Mouvement de libération du Congo (MLC) doit être reconnu coupable pour la « barbarie » de ses miliciens en République centrafricaine en 2002-2003 où ils s’étaient rendus pour soutenir le président Ange-Félix Patassé, victime d'une tentative de coup d'Etat menée par le général François Bozizé, ne cesse de marteler Fatou Bom Bensouda.

   

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Fidèle Babala