CPI : les victimes de Germain Katanga indemnisées symboliquement

Samedi 25 Mars 2017 - 13:24

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Le chef de guerre reste malgré tout responsable du paiement d'un million de dollars pour réparer le préjudice physique, matériel et psychologique causé lequel est évalué à plus de 3,75 millions de dollars.

Une première à la Cour pénale internationale. Il s’agit de l’attribution par les juges via le Fonds au profit des victimes, des réparations monétaires à des victimes de crimes de guerre perpétrés en 2003  au village de Bogoro, au nord-est de la RDC, par la milice de Germain Katanga. Cette milice avait tué près de deux-cents personnes environ par balle ou à la machette, facilitée dans son opération par Germain Katanga qui avait coordonné personnellement l'approvisionnement en armes de ses hommes.

Le seigneur de guerre continue de purger sa peine à l’ex-prison centrale de Makala à Kinshasa d’où il a suivi par liaison vidéo depuis sa cellule l’audience de vendredi 24 mars ayant abouti à cet arrangement. Etant donné l'indigence de cet ancien chef de milice de 38 ans reconnue par la Cour, le Fonds au profit des victimes a été invité à utiliser ses ressources pour assurer ces réparations et à présenter un plan de mise en œuvre le 27 juin 2017 au plus tard. Plus précisément, il est question d’allouer à titre symbolique, 250 dollars à chacune des 297 victimes de ces massacres. Toutefois, une précision s’impose : D’après le juge Marc Perrin de Brichambaut, « ce montant symbolique ne vise pas à indemniser les préjudices dans leur intégralité mais permet de soulager les préjudices subis par les victimes d'une manière significative ».

Rappelons que Germain Katanga, condamné en 2014 à douze années de détention pour complicité de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, est personnellement responsable du paiement d'un million de dollars pour réparer le préjudice physique, matériel et psychologique causé estimé à plus de 3,75 millions de dollars. Toutefois, indiquent des sources judiciaires, Germain Katanga pourra décider s'il souhaite contribuer aux dites réparations « par le biais d'une lettre d'excuse ou par des excuses publiques ou par l'organisation d'une cérémonie de réconciliation quand il aura purgé sa peine ».

                

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Germain Katanga

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