Criminalité faunique : Des journalistes s’engagent à soutenir l’action du WWF pour endiguer le fléau

Samedi 10 Décembre 2016 - 12:45

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Les journalistes participants à l’atelier  sur la gestion durable et la gouvernance forestière organisé à Douala au Cameroun du 08 au 09 décembre, par le Fonds mondial pour la nature (WWF), ont pris de solennels  engagements.

Les professionnels des médias présents à Douala se sont engagés à relayer, aux moyens de différents genres journalistiques, les informations ponctuelles et documentéés sur tous les aspects liés à la faune ainsi qu’à la criminalité faunique.

Le rôle de la presse dans la lutte contre le dernier fléau cité serait de vulgariser aux moyens de leurs reportages et autres genres journalistiques, les valeurs essentielles de la biodiversité et de la faune.  Les professionnels des médias devront également dévoiler, dans leurs pays respectifs, le foisonnement du braconnage, du commerce illégal des espèces de la faune et l’ampleur de la criminalité faunique  et ses conséquences multiformes.  

Ils sont également appelés à présenter et à faire un large écho des efforts, initiatives, activités et résultats des différentes parties prenantes (gouvernement et partenaires) dans la conservation de la biodiversité.

Les journalistes participants à l’atelier de Douala se sont engagés à relayer le rôle des communautés locales et des peuples autochtones dans la conversation ainsi que la gestion durable des ressources naturelles.

L’un des orateurs, le conservateur Alain Bernard Ononino, responsable  du Programme criminalité faunique au niveau de l’Afrique centrale, a souhaité que : « les journalistes participent aux missions de terrain telles que les patrouilles de la lutte anti-braconnage et les missions d’inventaires fauniques ainsi que les rencontres d’échanges d’expérience et d’expertise entre les différentes parties prenantes ».

Le WWF reconnait toutefois la capacité des journalistes à atteindre une large audience, notamment  les populations locales, jeunes, femmes, autorités, célébrités, donateurs. « les auditeurs, les lecteurs et les téléspectateurs reconnaissent que les journalistes alertent l’opinion publique sur les obstacles et les irrégularités liés à la lutte contre la criminalité faunique. Mais, ces derniers sont souvent confrontés aux données issues des services compétents (administration forestière et faunique, police, douanes et justice)», lit-on dans le document final des travaux.

Les missions et engagements de WWF

Les journalistes  présents à l'ateliers de Douala ont été par ailleurs édifiés sur les missions et les engagements du  Fonds mondiale pour la nature (WWF), un organisme de conservation.

«Les missions de  WWF  sont centrées sur la conservation de la faune , le développement communautaire, l’exploitation minière, forestière et agricole, la lutte contre la criminalité faunique, le changement climatique ainsi que la gouvernance forestière », a indiqué Norbert Sonne, Coordonnateur du Programme forêt, WWF Cameroun.

Le WWF préconise l’adoption de bonnes pratiques agricoles notamment la durabilité des cultures dans les forêts dégradées, les zones de savanes ou anciennes plantations, l’encadrement des petits producteurs au moyen des techniques agricoles, l’implication de la société civile et des communautés locales dans les prises de décisions et le monitoring.

Pour cet organisme de conservation, les bonnes pratiques agricoles passeraient aussi par le financement durable du REED, une initiative internationale et transnationale lancée en 2008. L’initiative vise à lutter contre le réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre induites par la dégradation, destruction et fragmentation des forêts ainsi que par la certification qui, est une procédure destinée à faire valider par un organisme agréé indépendant de la conformité du système qualité d'une organisation à partir d'un référentiel de qualité officiel et reconnu. 

Dans sa démarche pour l’amélioration des rendements de la filière du palmier à huile dans le bassin du Congo, le WWF adopte la démarche de la table ronde pour la production de l’huile de palme durable (RSPO). Il s’inscrit dans l’optique de la protection des zones à hautes valeurs de conservation (HVC), la protection des forêts primaires et le respect des droits des populations locales.  

Conscient de l’importance du couvert végétal forestier, le WWF relève que les enjeux socio-culturels sont importants dans la sous-région. Il souligne par exemple qu’« au Cameroun, 80% de la population tire son énergie de la biomasse qui représente 64% de l’énergie consommée dans le pays. Au Gabon, la filière bois emploie 28% de la population active et en RDC on parle de la forêt comme étant le magasin  grossiste des populations locales », a indiqué Belmond Tchoumba, Coordonnateur du Programme Forêt,  à WWF au niveau de l'Afrique-Centrale.

L’organisme de conservation a salué les initiatives des pays et reconnaît que le processus de certification est en marche au Congo, au Gabon et au Cameroun mais encore embryonnaire dans les autres pays du bassin du Congo.

Rappelons qu’au Congo, au Gabon et au Cameroun les gouvernements multiplient les décisions pour mettre un terme à l’exploitation illégale de la faune et le braconnage. Ils s’efforcent d’atténuer les effets du changement climatique et biens d’autres actions humaines menaçantes dont la forêt est victime.

 

De notre envoyé spécial à Douala, Fortuné Ibara

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