Criminalité faunique : l'Afrique centrale peaufine les stratégies de riposte

Mardi 30 Juillet 2019 - 13:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Trois ateliers se sont ouverts, le 29 juillet à Brazzaville, à l’occasion desquels les experts vont élaborer des stratégies communes de lutte contre l’exploitation et le commerce illicite des produits fauniques au sein des Etats membres de Commission des forêts d'Afrique centrale (Comifac).

Une trentaine d’experts venus du Gabon, de la RDC, du Cameroun, de la Guinée équatoriale, du Tchad et du Congo-Brazzaville, participent à trois réunions spéciales, toutes consacrées à la problématique de la criminalité faunique organisée.  

Ces réunions, ouvertes par la ministre de l’Economie forestière, Rosalie Matondo, se tiennent sur trois jours. Le premier jour, les techniciens ont participé à un atelier de formation, organisé à l’endroit des agents d’application de la loi sur la faune.

Le deuxième jour, ils prendront part à une autre réunion des directeurs de la faune d’Afrique centrale, avant de clôturer la série par l’atelier de sensibilisation à la mise en œuvre de la stratégie commune africaine de lutte contre l’exploitation et le trafic illicite des produits faunique d’Afrique centrale.

Au cours de ces ateliers, les professionnels de la faune et de la flore vont étudier puis concevoir des stratégies plus efficientes pour contrarier aussi bien le braconnage, la commercialisation des espèces fauniques emblématiques, intégralement protégées, que le trafic d’autres ressources naturelles issues des forêts sous-régionales.

« La problématique majeure qui sera évoquée lors de ces ateliers est la gestion durable des ressources naturelles, notamment la faune et la flore sauvage. Le braconnage sera largement évoqué lors de ces ateliers qui ont pour objectif de renforcer la coopération inter-Etats. Car étant transfrontalière et bien organisée, aucun pays n’est à mesure de la combattre individuellement. Ainsi, tous les pays doivent coopérer afin de faire face à tous les réseaux mafieux », a souligné Bonaventure Ebayi, un expert en la matière.

Ouvrant les travaux, la ministre de tutelle a appelé à une solidarité transfrontalière forte afin de compromettre la montée fulgurante de la criminalité faunique dans l’espace Comifac.

« Nombreux pays africains servent de transit dans l’exploitation et le commerce illicite des produits de la faune et de la flore sauvage d’Afrique, tel que le Congo, dont le port de Pointe-Noire constitue une plaque tournante. Le dernier fait est le passage récemment, par notre pays, de six tonnes d’ivoire en provenance du port de Matadi, en RDC, pour le Vietnam. Les espèces fauniques phares comme l’éléphant, le rhinocéros, le léopard et des grands singes en paient le plus lourd tribu », s’est indigné Rosalie Matondo.

Ces réunions organisées, avec l’appui de l’Union européenne et de plusieurs agences de lutte contre braconnage, se clôturent ce 31 juillet.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

La ministre Rosalie Matondo et les experts/Photo Adiac

Notification: 

Non