Crise dans le Pool : des organisations des droits de l’Homme font parler des témoins masqués

Lundi 22 Mai 2017 - 18:30

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Quelques organisations de la société civile oeuvrant pour la défense des droits de l’Homme, notamment l’Association des droits de l’Homme pour l’univers carcéral (ADHUC), l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH), la Convention nationale des droits de l’Homme (Conhado) et d'autres ont présenté le 22 mai à Brazzaville deux témoins qui ont évoqué le drame vécu dans le Pool.

Au cours d’une conférence de presse, ces deux témoins, dont les visages ont été cachés aux journalistes, ont évoqué dans leurs récits respectifs leur martyr. Ainsi, le premier, une femme d’une trentaine d’années, a parlé du meurtre de son conjoint par les éléments de la Force publique qui ont accusé ce dernier d’être de mèche avec les miliciens Ninjas. Le second a été un homme qui s’est vu volé son sac contenant une somme de 25.000 FCFA par ces miliciens dans son village situé aux environs de Mbanza-Ndounga. 

A travers ces témoignages, ces ONG ont tenu à prouver l’existence réelle d’une crise dans le Pool.  « Cette rencontre a pour intérêt de vous présenter notre constat par rapport à la crise du Pool. Il y a des populations qui quittent leurs villages pour se rendre à Brazzaville et dans d’autres départements du pays », a déclaré Joe Washington Ebina, un des conférenciers.

Le président de l’ADHUC Loamba-Moké a, lui aussi, fait savoir qu’il y a bel et bien une crise dans le Pool, se référant à certains indices parmi lesquels le chemin de fer et l’école qui ne fonctionnent plus. « Si l'on vous dit qu’il n’y a pas de crise dans le département du Pool, ne l'acceptez pas. En tant que société civile, nous ne sommes pas restés indifférentes sur tout ce qui se passe dans ce département. La population est prise en étau. Elle se retrouve entre la Force publique qui tue et les ex-combattants qui tuent également.  Et cela préoccupe les organisations de la société civile », a-t-il fait savoir.

Les mêmes organisations ont, par ailleurs, présenté une liste de près de 2000 personnes qui sont dans des familles d’accueil aujourd’hui. Elles ont enfin appelé à la tenue d’un dialogue national sous l’égide de la communauté internationale afin de trouver une voie de sortie à cette crise.

 

 

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Photo : une vue des conférenciers

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