Crise économique et financière : la majorité présidentielle propose quelques voies de sortie

Les responsables des partis membres de la majorité présidentielle ne veulent pas rester insensibles face à la crise économique et financière que traverse le Congo depuis quelques années. Ainsi, ils avaient mis en place, depuis le 27 février dernier, trois commissions devant réfléchir sur les problèmes de l’heure.

Il s’agit notamment de la commission économique, dirigée par Joseph Mbossa, la commission sociale, présidée par Yvonne-Adélaïde Mougani, et la commission politique, sous les auspices de Michel Ngakala.

Les  commissions économie et sociales  ont  rendu publiques leurs conclusions, le 11 et 12  avril, pendant que la commission politique le fera dans les tout prochains jours.

Sans révéler la quintessence de celles-ci, le porte-parole du Parti congolais du travail, Serge Michel Odzocki, estime que toutes les questions liées à la vie de la population ont été évoquées.

Parlant de la commission sociale, il a rappelé que le sérieux et la profondeur des analyses faites devraient retenir l’attention de tous parce qu’il s’agit d’un domaine transversal, touchant aussi des aspects économiques et politiques.

« C’est un travail important que nous allons examiner, donc toutes les conclusions que nous aurons arrêtées seront consignées dans un document que nous appelons: le relevé de conclusions. Nous n’excluons rien, quand nous avons décidé de tenir ces universités de la majorité présidentielle, nous avons d’abord tablé sur l’état des lieux, c’est-à-dire la situation, la photographie du pays », a-t-il expliqué.

Pour tenir les taureaux par les cornes, la majorité présidentielle a fait appel aux personnes ressources en dehors de ses propres analyses. De ce brassage d’idées, d’informations, les participants ont fait un état des lieux qu’ils espèrent très proche de la réalité que vit la population. Une démarche qui aura des impacts, d’autant plus que cela cadre avec le constat réalisé sur le terrain.

« De tout cela, nous dégageons logiquement des suggestions, des propositions que nous faisons au président de la République et au gouvernement pour que là où il y a des faiblesses, qu’on trouve des correctifs à cela. Là où il y a des points forts, qu’on renforce pour que notre gestion de la cité soit la plus réaliste possible et proche des préoccupations de la population, parce que quand on est au pouvoir, la raison première et l’objectif principal c'est justement de satisfaire les besoins de la population », a rappelé Michel Odzocki.

Notons que ces premières universités de la plate-forme visaient, entre autres, à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des Congolais à travers une réflexion qui débouchera sur les recommandations à formuler à l’endroit du gouvernement et du chef de l’Etat.

« Au cours de ces universités, notre réflexion collective, qui se veut critique et sans tabous, n’aura de sens réel, d’intérêt véritable que si elle venait à déboucher sur de vraies réponses aux vraies questions qui préoccupent nos compatriotes. D’où, j’en appelle au sérieux, à l’effort ainsi qu’à la fécondité imaginative de tous les participants aux présentes assises qui doivent se considérer comme des missionnés fortement attendus aux résultats », a exhorté le président par intérim de la majorité présidentielle, Pierre Ngolo, à l’ouverture des travaux.