Crise à la douane: la CSTC et la Cosylac soutiennent l’intersyndicale

La Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC) et la Confédération des syndicats libres et autonomes du Congo (Cosylac), deux des trois centrales syndicales les plus représentatives dans le pays, apportent, en effet, leur soutien à l’intersyndicale de douanes et considèrent de nul et nul effet le contenu du communiqué final de l’assemblée générale extraordinaire des travailleurs de douanes initiée par le comité de crise. « Nous réitérons notre confiance totale aux bureaux des syndicats de douanes CSTC et Sydoc/Cosylac et à l’intersyndicale, afin de poursuivre inexorablement leurs missions. Nous rappelons également aux travailleurs militants de la CSTC et du Sydoc non seulement l’esprit de corps qui doit caractériser le douanier mais aussi, la solidarité syndicale pour une unité d’action qui doit caractériser le syndicaliste », a déclaré Jean Bernard Malouka, secrétaire général de la Cosylac.

Il a également appelé les travailleurs syndicalistes de la CSTC et du Sydoc/Cosylac à ne pas céder à la manipulation et à ne pas se laisser distraire par un groupe qui veut détourner leur attention au profit des intérêts personnels, en mettant ainsi toute l’administration des douanes en difficulté. « La CSTC et la Cosylac prendront toutes leurs totales responsabilités dans la résolution de la crise issue des revendications de l’intersyndicale avec la direction générale des douanes et le gouvernement », ont promis les deux syndicats.

Revenant sur les décisions de l’assemblée du 21 avril ayant prononcé la dissolution de l’intersyndicale de douanes et débouché sur la mise en place d'une commission ad hoc, en vue de mettre en place les nouveaux dirigeants, la CSTC et la Cosylac ont rappelé les dispositions de l’article 205 de la loi 45/75 du 15 mars 1975, modifiée et complétée par la loi 06/96 du 6 mars instituant un code du travail en République du Congo. En effet, cette loi stipule que « les syndicats professionnels régulièrement constitués peuvent librement se concerter pour l’étude et la défense des intérêts de leurs membres…Ils peuvent se constituer en union syndicale sous quelques formes que ce soit ».

« La présence du président de la Mutrado n’engage pas la responsabilité de cette structure »

D’après la CSTC et la Cosylac, cette disposition enseigne clairement que seuls les syndicats légalement constitués peuvent créer une intersyndicale. De ce fait, ces deux structures ont seules la responsabilité et le pouvoir absolu de convoquer ou de dissoudre cette intersyndicale. « L’intersyndicale des douanes n’est pas créée ex nihilo, elle est créée par la CSTC et le Sydoc/Cosylac qui sont les seules structures, à défaut de leurs confédérations respectives, habilitées à dissoudre ou mettre fin au fonctionnement de l’intersyndicale de douanes quand elles jugeront nécessaire que la mission qui leur est confiée est terminée », précise la mise au point, poursuivant que les travailleurs de douanes signataires des pétitions devraient les adresser aux responsables respectifs de leurs structures syndicales.

S’agissant de la présence du président de la Mutrado à cette assemblée générale, Jean Bernard Malouka a indiqué que si tous les travailleurs de douanes sont membres de cette mutuelle, tous ne sont pas syndiqués de la CSTC et du Sydoc/Cosylac. Donc, cette présence ne peut engager la responsabilité de cette structure et par conséquent de tous les travailleurs syndiqués pour légitimer les décisions de cette assemblée générale extraordinaire et sa convocation. « Nous constatons avec étonnement et désolation que cette assemblée générale a été convoquée suite aux pétitions signées dans tous les départements de douanes, réclamant une assemblée extraordinaire, pétitions qui n’ont jamais été transmises aux responsables des deux organisations syndicales de douanes formant l’Intersyndicale de douanes », dénoncent la CSTC et la Cosylac, regrettant, par ailleurs, cette démarche irresponsable qui vient volontairement et délibérément semer le trouble et la confusion dans les organisations syndicales légalement et juridiquement constitués, reconnues par l’administration de douanes.

Notons que cette mise au point a été faite en présence du président de la CSTC, Elault Bello Bellard, et du président de l’intersyndicale de douanes, Juste Macaire Bidimbou.