Crise à la Sonas : les travailleurs sollicitent l’implication du chef de l'Etat

Mercredi 30 Janvier 2019 - 18:20

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Les agents et cadres de l'entreprise accusent près de cinquante mois d'arriérés de salaire. Ils prient le président de la République de nommer de toute urgence un nouveau comité de gestion et de réhabiliter les délégués syndicaux, cadres et agents illégalement licenciés.

L’arrivée de nouvelles autorités à la tête du pays parait être un bon moment pour les travailleurs des entreprises publiques et fonctionnaires de l’Etat de monter au créneau en vue de revendiquer leurs nombreux mois d’arriérés de salaires et l'amélioration de leurs conditions de travail. C’est notamment le cas de la Société nationale d’assurances (Sonas) qui vient d’emboîter le pas à Transco et à la SCPT où l’on a enregistré des remous sociaux sur fond de réclamation des arriérés de salaires.

Une organisation syndicale, le Renouveau de l’action syndicale (RAS), qui représente les agents et cadres de la Sonas, vient de tirer la sonnette d’alarme sur l’imminence d’une grève qui couve depuis quelques jours déjà. Elle a déjà saisi à cet effet le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, sur la situation des agents, cadres et retraités de cette entreprise publique et menace même d’appeler à la cessation de travail suite à une cinquantaine de mois impayés en plus de la non réalisation des revendications portées à la connaissance de l’autorité.

« Nous venons porter à votre connaissance qu’à ce jour, les cadres et agents de la direction générale de la société nationale d’assurance accusent plus de cinquante mois de salaires impayés. De plus, les actifs du siège social de cette entreprise attendent le salaire du mois de janvier 2016 et les pauvres retraités sans pension de retraite attendent la rente du mois de février 2015. Et vingt mois de gratifications non payés. Pire encore ,dans les agences/Sonas, il y a arriérés de salaires et gratification à géométrie variable », note cette organisation syndicale dans le mémorandum daté du 26 janvie et déposé sur la table de Félix Tshisekedi.

Le RAS menace donc d’appeler à la grève illimitée des agents et cadres de cette société. « Face à ce malheur qui frise un génocide social, les cadres et agents de cette société pourraient observer un arrêt de travail illimité afin de revendiquer leurs droits violés impunément par l’employeur Sonas », avertit ce syndicat.

Comme chez Transco, le RAS attend du chef de l’Etat de « prendre des mesures conservatoires à la Sonas ». Cette structure qui représente les agents et cadres de la Sonas appelle Félix Tshisekedi notamment à « nommer de toute urgence un comité de crise ou un nouveau comité de gestion, la réhabilitation de tous les délégués syndicaux, cadres et agents licenciés illégalement, ainsi que l’organisation des élections syndicales ».

Lucien Dianzenza

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