Crise malienne: l'ex-président Ibrahim Boubacar Keïta est désormais libre

Jeudi 27 Août 2020 - 15:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Dix jours après sa démission de la présidence de la République, l’ancien président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a été libéré le 27 août. Actuellement il est dans sa résidence de Sébénikoro, sous la surveillance de la junte militaire, auteur du putsch.

Le Comité national pour le salut du peuple , mis en place par les militaires après le coup d'Etat, « informe l'opinion publique nationale et internationale que l'ex-président Ibrahim Boubacar Keïta a été libéré et se trouve actuellement à sa résidence », indique un communiqué.

Âgé de 75 ans, Ibrahim Boubacar Keïta avait été arrêté avec plusieurs autres responsables le 18 août, lors du putsch mené par des officiers maliens après des mois de tourmente politique. IBK, comme le surnomment les Maliens, devenu aux yeux de nombre d'entre eux le principal responsable de la grave crise sécuritaire, politique et économique dans laquelle s'enfonce leur pays depuis des années, avait annoncé le soir même sa démission sur la télévision nationale, disant de ne pas avoir d'autre choix pour éviter une effusion de sang.

Sa libération intervient dans le cadre des négociations entre la junte qui a pris le pouvoir et les émissaires de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest menées par l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan. La CEDEAO  avait fait de la remise en liberté de l'ex-président un préalable à un assouplissement des sanctions à l'encontre des militaires.

En effet, les voisins ouest-africains ont fermé leurs frontières avec le Mali et arrêté les flux financiers et commerciaux. Ces sanctions font peur à la junte, « qui ne veut pas que l'opinion, qui semble leur être acquise pour l'instant, se retourne contre eux », souligne un diplomate européen.

Les dirigeants de la CEDEAO vont  tenir un sommet le  samedi 29 août  au cours duquel il sera examiné le maintien, la levée ou le renforcement des sanctions.

 

Yvette Reine Nzaba

Notification: 

Non