Croissance économique : repli projeté dans certains pays africains en cas de persistance du ralentissement mondial

Mercredi 4 Septembre 2013 - 17:47

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Un rapport du Fonds monétaire international (FMI) a fait état d’une amputation d’au moins 1% par an, en fonction à la fois de l’ampleur et de la durée de la détérioration de la conjoncture mondiale.

L’Afrique subsaharienne serait particulièrement concernée. « Les pays les plus  touchés seraient ceux dont les exportations sont peu diversifiées et où les pouvoirs publics ont une marge de manœuvre réduite ». Aussi le FMI invite-t-il les dirigeants des pays concernés à opérer des choix judicieux de politiques économiques, en tenant compte de leur situation particulière. Concrètement, il leur faudra « reconstituer les marges de manœuvres budgétaires ».

Certains de ces pays pourront y faire face en combinant mesures budgétaires, monétaires et taux de changes. Si l’étude reconnaît que les pays à faible revenu demeurent sur la voie de la croissance, elle s’inquiète aussi de la situation difficile causée par la sécheresse dans les pays du Sahel et l’instabilité politique au Mali et en Guinée Bissau. Cette situation est bien en train de saper les activités économiques dans cette partie du continent. L’évolution des marchés européens continue à intéresser au plus haut point l’économie sud-africaine. En outre, l’Afrique de l’Est a enregistré un recul de l’inflation, en raison du resserrement de la politique monétaire.

Malgré tout, le FMI est d’avis que « les perspectives à court terme de l’Afrique subsaharienne demeurent positives et les projections laissent même entrevoir un taux de croissance de 5 ¼ % par an sur la période 2012-2013 ». Pour soutenir cette croissance, les pays à faible revenu devront consolider la demande intérieure et les investissements. Quant aux économies africaines intermédiaires dont celle d’Afrique du Sud, elles connaîtront un ralentissement à cause de leurs liens commerciaux étroits avec l’Europe.

Laurent Essolomwa