Croissance : l’Afrique sur une courbe ascendante, selon un rapport international

Lundi 22 Mai 2017 - 19:35

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La région devrait passer à 3,4 % en 2017 et 4,3 % en 2018, contre 2,2 % au cours de l’exercice 2016. Il s’agit des perspectives économiques plutôt encourageantes publiées dans un document élaboré par trois organisations internationales : la Banque africaine de développement (Bad); l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et le Programme des Nations unies pour le développement.

L’analyse révèle que les chiffres sont influencés par le redressement des cours mondiaux des matières premières. En effet, les économies minière et pétrolière du continent africain ont enregistré une contreperformance au cours des exercices passés à cause d'une chute de la demande mondiale des matières premières. Selon le rapport, les minerais et les métaux représentent en moyenne plus de 60 % des exportations africaines. En RDC, le niveau est bien plus important. Plus de 90 % des exportations congolaises, constituées des minerais et métaux dont le cuivre, sont exportées pour l’essentiel, soit 41 %, vers la Chine. Le Nigéria, première puissance dont l'économie est boostée par le pétrole, est entré finalement en récession. La situation est désastreuse pour l’Afrique du Sud, avec une tendance à la dégradation très prononcée au cours de l’année 2016. L’Angola, première puissance pétrolière d’Afrique centrale, est contrainte de procéder à la dévaluation de sa monnaie. Avec l’entente intervenue entre les pays producteurs de l’Opep, un espoir a commencé à renaître pour la remontée des cours du baril du brut.

Depuis fin 2016, on observe de plus en plus une nette amélioration des perspectives économiques mondiales et une diminution des risques liés aux investissements. Autre signe de décrispation, Il y a la bonne nouvelle de la légère hausse des apports extérieurs estimés à 179,7 milliards de dollars américains USD en 2017 (contre 177,7 milliards $ en 2016). Une fois encore, les investissements directs étrangers et surtout les envois des migrants, en baisse les années antérieures, redeviennent les principales sources de financements extérieurs. Au regard de la faiblesse structurelle des pays de la région, il est important que les dirigeants africains investissent dans la diversification de leurs économies pour dépendre de moins en moins des tendances internationales.

Laurent Essolomwa

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