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Culture: Et pourtant les œuvres littéraires nous enrichissent !

Samedi 11 Avril 2015 - 15:45

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Cette exclamation se veut une critique que nous adressons à une race de jeunes qui se moquaient autrefois de ceux qui lisent énormément les romans, poèmes, nouvelles, essais et autres publications. D’abord par « enrichissement », nous entendons à la fois toutes ces informations et faits vécus et aussi les rêves que les écrivains, quels qu’ils soient, et surtout congolais, mettent à notre disposition à travers leurs plumes sous des genres variés. C’est une vraie richesse qui fait tourner la roue de la société tout en apportant la pierre à l’édifice.

Et lorsqu’on promène le regard sur l’écriture congolaise par exemple, on se rend bien compte que les écrivains congolais, de n’importe quelle époque, traitent des sujets divers et enrichissants. Ces écrits, on ne le dira jamais assez, sont une source inépuisable pour l’intelligence de la société congolaise, d'ou leur importance. Oui la littérature, ou toute autre activité intellectuelle, a un impact positif sur l’évolution des moeurs sociales et de la cité. Non ! Ne parlons pas d’une littérature « dressée » ou violente. Alors pourquoi certains jeunes pensent-ils que lire les œuvres littéraires serait un temps perdu ? Savent-ils qu’à travers les livres, on peut aussi se cultiver ?

Disons-le sans hésitation : des œuvres littéraires prises pêle-mêle sont bel et bien sources d’enrichissement et de façonnement incontestable de la personnalité. Pour s’en convaincre, il vous suffit de lire par exemple : « La main sèche » de Tchicaya U Tam’si, « Sans tam-tam » de Henri Lopes, « Femme d’espoir » de Letembet Ambily, « Congo-Brazzaville, la clameur démocratique des années 1990 » d’Émile Gankama ; « Léopolis » de Sylvain Bemba, « Demain, j’aurai vingt ans » d’Alain Mabanckou, « Photo de groupe au bord du fleuve » d’Emmanuel Dongola, « Conscience de tracteur » de Sony Labou Tansi, « Les feux de la planète » de Jean Baptiste Tati Loutard ou « Rêves sur cendres » de Sauve Gérard pour ne citer que ces œuvres.

Chacun de ces écrivains lève le voile sur un coin de la société congolaise et aborde le problème sous un angle donné. Comme quoi, la littérature  a tout son intérêt surtout lorsque l’écrivain, avec son inspiration, apporte des informations, de la distraction, des renseignements. Même fictive, une oeuvre ne perd pas son intérêt culturel. Le bouillonnement de l’écriture congolaise le montre si bien.

Quelle erreur de refuser de s’approprier chaque nouvelle parution : roman, poésie, essai, nouvelle et autres ? À l’image d’un nouveau-né, une nouvelle parution littéraire est toujours un nouveau monde à explorer. Les jeunes ont intérêt à se reconvertir en participant aux rendez-vous littéraires, en fréquentant les librairies et bibliothèques, en découvrant les salles de représentations théâtrales, et tout naturellement en ayant à leur chevet un ouvrage.

Que les jeunes ne prennent pas prétexte sur les Nouvelles technologies pour cacher leur désintérêt à l’égard de la littérature, car même les concepteurs de nouveaux modèles de téléphones et autres appareils ont compris tout l’intérêt des œuvres littéraires. C’est pour garantir aux passionnés des œuvres de l’esprit de continuer de s’abreuver auprès des écrivains que nombre de Smartphones, tablettes et Ipad sont dotés d’applications répondant à leurs besoins. 

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

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