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Culture et sport, deux facteurs de cohésion nationale !

Samedi 25 Juillet 2015 - 9:20

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En cette période de l’année, il est instructif de procéder à une appréciation de l’impact de la culture et du sport sur la cohésion sociale à travers le monde en général et en République du Congo en particulier.

S’il est vrai que la cohésion sociale passe par la satisfaction des besoins de la grande masse, il n’en demeure pas moins  que la culture et le sport ne doivent pas demeurer en reste pour cimenter le lien national. A ce sujet, l’exemple du Congo est une illustration assez éloquente.

La 10e édition du Festival panafricain de musique qui s’est tenue du 18 au 22 juillet à Brazzaville a confirmé une fois de plus que les populations, les jeunes en particulier, ont besoin de ce genre de récréation. Avec un programme musical alléchant et s’adressant à toutes les populations sur une seule scène, le stade Félix Eboué, seul  site retenu, a drainé des foules au point d’être submergé pendant ces 4 jours sans interruption.  On l’a constaté lors de la clôture qui a connu une plus grande affluence que les jours précédents.

Ces jours festifs ont permis aux jeunes de soutenir leurs idoles venues des différents pays, et donc de s’identifier à ces artistes. Le public, adulte cette fois-ci, a découvert lors de la cérémonie d’ouverture, avec bonheur nostalgie, des groupes mythiques tels que le cubain Aragon ou le grand saxophoniste africain (Camerounais) Manu Dibango, dont le professionnalisme et l’expérience ont coupé le souffle et forcé leur admiration.

A l’unisson, jeunes et vieux ont entamé l’hymne national, la main sur le cœur dans un silence religieux que l’on a retrouvé le lendemain, dimanche 19 juillet, pour une soirée consacrée aux musiques sacrées.

La politique de gratuité du festival, les mesures de sécurité renforcées pour éviter des accidents tragiques et son parrainage par Manu Dibango et l’ancienne ministre française de la Francophonie, Yamina Benguigui ont largement contribué à susciter un beau rassemblement populaire continu. Nous l’avons dit, ces rassemblements populaires permettent par la force des choses une petite leçon de civisme. En témoigne, la grande concentration lorsque les hymnes nationaux sont exécutés ou encore lorsque les plus hautes autorités de l’Etat livrent leurs messages. Excepté quelques négligeables individus tapageurs, l’on dénote une atmosphère de quiétude et de révérence devant les attributs de la République.

Certes ces espaces consacrés ont pu parfois se transformer en théâtres de violences avec, à la clé, des actes de vandalisme et de pillage, comme ce fût le cas lors de la  dernière Coupe d’Afrique des Nations (C.A.N), notamment le soir du 31 janvier quand des jeunes descendirent dans les rues de Brazzaville après le match de quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations entre les deux Congo.

Mais en règle générale, les rencontres culturelles et sportives sont supposées renforcer la cohésion sociale tout en reconnaissant que dans le domaine sportif,  la victoire y contribue plus facilement, favorisant dans le camp des vainqueurs des concerts de klaxons et des scènes de liesse populaire pour célébrer l’honneur et la puissance d’une nation.

Lors du passage de la flamme des Jeux Olympiques, le 12 juin dernier à Brazzaville, l’on a senti la capitale congolaise grandement honorée, elle qui s’apprête à fêter en septembre prochain le cinquantenaire de l’olympisme africain. En effet, le Comité national olympique et sportif congolais (Cnosc) avait mobilisé, pour la circonstance et à chaque coin stratégique, des jeunes athlètes enthousiastes pour transmettre de fédération en fédération, les « « valeurs de l’olympisme » et les bienfaits du sport.

Il va sans dire que la culture et le sport sont essentiels et déterminants pour le développement intégral et, si l’on reconnaît leur rôle de facteur de la cohésion sociale et d’identification nationale, ils agissent comme vecteurs de rassemblement, d’unité et d’espérance pour la jeunesse. Il faut que cela soit compris ainsi afin que toute cette énergie positive soit canalisée pour servir un idéal d’avenir prometteur.

 

Ferréol Constant Patrick GASSACKYS

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Édition Quotidienne (DB)

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