Opinion

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Danger

Jeudi 16 Avril 2015 - 16:31

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À ceux qui pensent que l’on peut attiser chez nous les passions politiques sans faire courir de grands risques au peuple congolais, nous ne saurions trop conseiller de considérer ce qui se passe et qui se passera plus encore dans le proche avenir sur toute l’étendue du Bassin du Congo. 2015, 2016, 2017 seront, en effet, les années de tous les dangers pour cette partie du monde et rien ne serait plus grave que de déstabiliser un pays comme le nôtre qui en occupe le cœur géographique. Jugez-en plutôt à partir des quelques données que voici :

° De nombreux pays du Bassin du Congo – la Centrafrique, le Gabon, la République démocratique du Congo, le Cameroun, le Tchad, l’Angola, le Burundi … – vont devoir organiser dans les prochains mois des élections de divers types dont personne, aujourd’hui, ne peut prédire ce qu’il sortira. Ces scrutins, tout donne à le penser, se dérouleront dans un climat économique et social délétère généré par la chute continue des cours du pétrole, première source de financement de la plupart des pays de la région. Dans un pareil contexte, l’on peut s’attendre évidemment à ce que la paix ne règne pas partout.

° Au-delà des troubles intérieurs qui pourraient accompagner les échéances électorales et qui, malheureusement, se produisent souvent dans les jeunes démocraties, la plus grave menace qui pèse sur l’Afrique centrale est celle de l’extrémisme religieux. Certes des pays comme le nôtre n’en sont pas victimes mais ce qui se passe à la frontière du Nigéria, du Cameroun, du Tchad et tout près de nous en Centrafrique montre qu’aucune nation ne peut aujourd’hui se croire à l’abri des dérives provoquées par le fanatisme. Tout affaiblissement du pouvoir porte donc en lui les germes d’une déstabilisation globale.

° Ce qui se passe depuis plus de vingt ans dans l’Est de la République démocratique du Congo et que la communauté internationale s’est révélée jusqu’à présent incapable de combattre prouve que des forces obscures – entendez par là des entreprises criminelles qui s’enrichissent sur la misère humaine – sont prêtes à employer tous les moyens pour attiser les haines et la violence. On peut être certain qu’elles profiteront des échéances politiques à venir pour accentuer leurs pressions sur toute l’étendue du Bassin du Congo et accroître ainsi les bénéfices immenses qu’elles tirent de l’exploitation de ses richesses naturelles.

Conclusion évidente : nous devons tout faire, tout mettre en œuvre, nous Congolais, pour que notre pays demeure un havre de paix et de stabilité.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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