Débat : des jeunes échangent sur des problématiques citoyennes

Samedi 5 Juillet 2014 - 15:00

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L'initiative de ce débat, lancé le 4 juillet à Brazzaville, dans la salle de conférence de la préfecture vient de Kani Morlende, coordonnateur de la Dynamique pour la stabilité de la Nation (DSN) 

Ce mouvement vise le changement de mentalité chez les jeunes. D’après les explications de Kani Morlende, le mouvement est apolitique et se considère comme la voix des sans voix. Il entend organiser des tribunes, réflexions, débats et échanges d’expériences dans plusieurs domaines. Prenant pour référence Martin Luther King qui ne s’était pas arrêté qu’à conscientiser l’église, Kani Morlende a indiqué : «les hommes d’église sont certes à la base de ce mouvement mais ils sont des citoyens qui, chacun de son côté, doivent maintenir la stabilité en conduisant la société dans la bonne compréhension».

Les échanges du 4 juillet ont porté également sur «l’exercice du droit et du devoir d’initiative », présenté par le père Christian de la Bretesche, également président du conseil d’administration du forum des jeunes entreprises du Congo. L’orateur a souligné le problème de la dot au Congo dont le montant prescrit par le code de la famille subit des violations. Il a proposé aux églises et aux acteurs de la société civile d’étudier ce problème. Dans son exposé, il a stigmatisé la complicité des maires chargés d'officier les mariages. Ceux-ci, a-t-il dit, se laissent berner par les parents qui avouent souvent n'avoir reçu que 50 mille francs CFA au titre de la dot. Un jeu de dupes qui met la société en difficulté et qui laisse la porte ouverte à toute forme de corruption.

D'autres interrogations, lors de cette table ronde, ont porté sur l’emploi et la formation des jeunes. Kani Morlende a invité les jeunes à prendre leur destin en main s'ils veulent échapper au chômage : « les jeunes ne doivent pas stigmatiser les gouvernants car il se pose aussi le problème de qualification et de compétence. Vous ne devez développer des initiatives personnelles».  

 

Lydie Gisèle Oko