Débat sur la Constitution : le CPR souhaite un régime semi-présidentiel

Mercredi 1 Avril 2015 - 19:45

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Après avoir analysé l’évolution du débat politique actuel, le Club perspectives et réalités (CPR) que préside Aimé Hydevert Mouagny a plaidé, le 1er avril à Brazzaville, pour la consolidation de la démocratie avec l’instauration d’un régime semi-présidentiel qui, dit ce parti, serait le mieux adapté aux réalités actuelles. Et d'ajouter que, pour un meilleur ordonnancement, il faut munir le Parlement de l’outil de la sanction, contrairement à son statut actuel. Il s'agit de donner la possibilité à tous les Congolais d’accéder à la magistrature suprême et, enfin, que les pouvoirs soient rigoureusement séparés entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire. « Toute modification conserve le régime présidentiel alors que le changement nous apporte le régime semi-présidentiel qui sous-entend la séparation des pouvoirs. Nous, CPR, pensons que nous devons quitter le régime présidentiel issu de la Constitution actuelle où il y a juxtaposition des pouvoirs », a affirmé le président du CPR, avant d’argumenter : « Le changement urgent de régime créera ainsi des conditions pour le mieux vivre ensemble. Dans le régime semi-présidentiel, au-delà des élections législatives et présidentielle, il y a particulièrement la possibilité pour le Parlement de sanctionner le gouvernement, donnant ainsi un sens profond et citoyen aux élections législatives ».

Observer les préceptes démocratiques est l’une des motivations ayant conduit ce parti politique à se montrer en faveur du changement de la Constitution du 20 janvier 2002. « Un peuple a toujours le droit de recevoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures. Une Constitution doit s’adapter au  temps et à l’espace. Elle doit également évoluer et non constituer un frein au développement social, politique et économique d’une nation », a déclaré Aimé Hydevert Moigny.

Suite aux prises de position des uns et des autres concernant le débat sur la Constitution du 20 janvier 2002, ce leader de parti, a condamné l’immoralité politique et l’incohérence dont font preuve certains acteurs politiques, avant de revenir sur les avantages et les limites de la loi fondamentale.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Aimé Hydevert Moigny pendant la conférence de presse