Débat sur la constitution : le F3C invite le président de la République à convoquer un référendum

Jeudi 7 Août 2014 - 19:41

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les animateurs du Front citoyen pour le changement de la Constitution du 20 janvier 2002 (F3C) ont organisé, le 7 août au Palais des congrès de Brazzaville, un meeting en salle. Ils ont invité le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, à convoquer un référendum constitutionnel pour changer l’actuelle constitution.

Les organisateurs de cette rencontre ont indiqué que leur appel au changement de la constitution, émis le 22 mars 2014 à Dolisie, dans le Niari, lors de la rencontre citoyenne des populations avec le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, est repris par la grande majorité des Congolais. En témoignent : les rassemblements, les meetings, les diverses déclarations, les conférences-débats, les prises de position dans la presse qui appellent, ici et là à travers le pays, au changement de la constitution.

L’actuelle loi  fondamentale, selon le F3C, ne cadre plus avec "les nouvelles exigences temporelles congolaises". Ce mouvement s’est dit satisfait par les récentes déclarations du président de la République, à Washington. En effet, s'exprimant le 1er août au National Press Club, Denis Sassou N'Guesso déclarait : « Le débat qui se développe au sein du peuple, c’est le débat en vue du changement de la constitution parce que le peuple pense que la constitution actuelle a atteint certaines limites. Il s’agit du débat pour changer la constitution, pas  pour qu’un président, par une volonté de puissance, veuille changer la constitution par lui-même, mais pour le pays, pour que  les institutions du pays progressent. Mais cela dépend de la volonté populaire. La constitution, si elle doit être changée, elle ne peut l’être qu’à travers un référendum, et s’il y a référendum populaire, je ne vois pas quelle est la force de la démocratie qui pourrait être au-dessus de la volonté du peuple exprimée par référendum ».   

"Le nouveau texte constitutionnel préconisera des mécanismes d’une transition sans heurts"

Le F3C a exhorté le Président de la République à écouter la voix du peuple et à diligenter le processus du changement de constitution.  C'est ain si qu'il s'engage à soutenir le chef de l’État dans toutes les initiatives allant dans le sens du changement de la  Constitution du 20 janvier 2002. Justin Koumba a pris acte de cette déclaration et a promis aux membres de son mouvement de le remettre à mains propres au Président de la République, Denis Sassou N’Guesso. 

Répondant aux questions des journalistes pendant l’interview, après la déclaration, le ministre Pierre Mabiala, l’un des dirigeants du Front, a indiqué que le changement de constitution ne signifie pas "l’écroulement de l’architecture institutionnelle" comme le pensent de nombreux Congolais. Le nouveau texte constitutionnel préconisera des mécanismes d’une transition sans heurts.

Créé par des responsables politiques et autres forces vives du Niari proches de la majorité présidentielle, le F3C commence à rallier des hommes politiques d’autres départements. La présence, jeudi, des députés Sylvestre Ossiala, Valère Eteka Yemet, Raymond Bongo Mavoungou, l’ancien député Lucile Oba Sauthat, Serge Ikiemi, Clotaire Ouelo, Mélanie Ebouritso et autres est révélatrice.

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Les membres du F3C