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Démocratie

Mardi 16 Décembre 2014 - 15:48

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Il ne se passe plus une journée sans que s’élève au sein de la classe politique et, de façon plus large, au sein de la société civile, une ou plusieurs voix qui demandent l’ouverture d’un « dialogue national ». Pour l’opposition comme pour la  majorité, ce qui était considéré hier comme un risque insupportable pour la jeune démocratie congolaise tend à devenir une aspiration commune dont pourraient, dont devraient, sortir à terme de grands progrès.

Prenons-en acte, mais demandons-nous aussitôt si l’unanimité qui se dessine à l’approche de 2015 est simplement de façade ou si elle traduit une aspiration commune laissant bien augurer des évènements à venir. De deux choses l’une en effet : ou bien le dialogue national répond effectivement à une attente collective et sa tenue permettra d’améliorer sensiblement la gouvernance publique ; ou  bien il est perçu par les responsables politiques comme l’occasion rêvée de se lancer une nouvelle fois dans un duel sans merci et rien de bon n’en sortira.

Avant donc d’aller plus avant sur la voie qui permettrait d’ouvrir ce dialogue, il serait bon que ceux qui le prônent s’expriment de façon claire sur les thèmes qui en constitueront l’ossature. Et parmi ces thèmes, il en est un sur lequel, manifestement, nombre de personnalités appelées à animer le débat lorsque celui-ci sera lancé évitent pour l’instant de se prononcer ouvertement : celui de la révision ou du changement de la Constitution de 2002.

Jusqu’à présent tabou dans les discussions publiques, le sujet se trouvera inévitablement au centre des discussions à venir.  Mais s’il se concentre, comme on peut le craindre, sur la seule question du nombre et de la durée des mandats présidentiels, le débat national tant attendu se transformera très vite en un dialogue de sourds dont rien de bon ne sortira.

Débattre calmement, sereinement, de la composition et des missions de nos institutions est aujourd’hui un impératif catégorique si nous voulons que le Congo continue de progresser sur la voie de la bonne gouvernance. Ce ne sera possible que si chacun des acteurs de ce futur grand échange en accepte les règles et surtout en reconnaît l’objectif  premier.   

Les Dépêches de Brazzaville

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