Département du Kouilou : les travailleurs de la société Eucalyptus Fibres Congo dénoncent un lotissement anarchique dans leur plantation

Mardi 6 Août 2013 - 14:40

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Les syndicats les plus représentatifs la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC) et la Confédération syndicale du Congo (CSC) se sont engagés sur le principe de saisir les autorités compétentes en vue d’arrêter l’amplification du phénomène et de leur permettre de rentrer dans leurs droits

Dans une déclaration adressée aux autorités compétentes le 6 août à Brazzaville après concertation, la délégation des travailleurs de la société Eucalyptus Fibres Congo (EFC), menée par Gabriel Poulou, secrétaire général de la section syndicale de la Fesytraf au Kouilou, et les membres de l’interconfédérale CSTC-CSC dénoncent les nombreuses agressions (abattage illicite d'arbres, lotissements anarchiques et cessions illégales de parcelles de terrain) qui ont occasionné la perte d’environ 4 000 hectares à ce jour. « Vu l’amplification du phénomène sur le terrain, le massif court un risque de disparition imminente si des mesures énergiques ne sont pas immédiatement prises et mises en œuvre par le gouvernement », poursuit la déclaration.

Aussi l’équipe des experts des ministères en charge de la Défense, de l’Intérieur, de l’Économie forestière, des Affaires foncières réunie pour examiner cette situation suggère-t-elle aux membres du gouvernement la feuille de route suivante : expulsion des occupants illégaux, annulation des titres fonciers dolosifs, déploiement de la force publique en vue de la sécurisation du massif forestier, déclassement de certaines zones du massif reconnues d’utilité publique, reboisement par EFC des zones récupérées, protection physique du massif, mise en place d’une commission interministérielle d’exécution et de suivi des mesures, prise d’un arrêté conjoint définissant les modalités d’intervention des différents départements ministériels concernés, élaboration par la commission interministérielle d’une note d’information à soumettre au conseil des ministres, élaboration d’un plan d’action et du budget correspondant par la commission interministérielle, suspension de certaines organisations dont l’action contribue à la dévastation du massif forestier, et, enfin, arrestation et traduction devant les juridictions compétentes de tous les délinquants fonciers.

Toutefois, les sources laissent entendre que si une solution n’est pas trouvée d’ici là, les responsables de la société EFC menacent de cesser toute activité. Notons que la société EFC compte à ce jour 300 travailleurs permanents, sans compter 2 000 sous-traitants.

Guillaume Ondzé