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Dérèglement

Lundi 2 Mars 2020 - 20:10

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Il ne fait, hélas!, aucun doute que ce qui se passe aujourd’hui à Brazzaville où des quartiers entiers de la ville sont menacés d’effondrement en raison de la multiplication des pluies et des orages se produira très vite un peu partout dans notre pays. Avec des conséquences dramatiques dont les dégâts constatés aujourd’hui dans notre capitale ne donnent encore qu’une très faible idée, mais que laisse entrevoir la submersion récente de la ville de Mossaka dans le département de la Cuvette à la jonction du Congo et de la Likouala.

A l’origine de ces crises se trouve, bien évidemment le dérèglement climatique que ne cessent de dénoncer les experts mais que les Etats sous-estiment manifestement, voire même refusent d’en reconnaître la gravité comme le font la plupart des grandes nations industrielles de l’hémisphère nord. Un dérèglement climatique qui lui-même provoque la fonte des glaces sur les deux pôles de la planète, l’élévation continue du niveau des océans, la multiplication des orages et des typhons, la submersion progressive d’un grand nombre de zones urbaines sur les cinq continents.

La communauté internationale s’avérant incapable de coordonner ses efforts afin de prévenir une détérioration de la nature qui finira par détruire l’espèce humaine dans son ensemble si les dispositions nécessaires ne sont pas prises au niveau mondial, il revient désormais à chaque nation de prendre les décisions nécessaires pour en prévenir les effets. En attendant, ou plutôt en espérant, que la communauté internationale finira par coordonner ses efforts pour combattre le pire qui s’annonce à échéance de cinquante ans.

D’où l’idée selon laquelle, chez nous, une campagne d’information puis d’action à l’échelle nationale qui mobiliserait les institutions publiques mais aussi et surtout les organisations de la société civile devrait être programmée puis lancée à bref délai. D’où l’idée également que la protection de la nature sous toutes ses formes devrait figurer en tête de liste des programmes qui seront défendus en 2021 par les candidats à l’élection présidentielle et en 2022 par les candidats aux élections législatives. Il n’est en effet jamais trop tôt pour agir dans le bon sens lorsque le destin d’une nation dépend de la mobilisation de ses citoyens pour défendre une cause vitale.

 

 

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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