Des Burundais tués à Kamanyola : le Rénadhoc plaide pour la protection des demandeurs d’asile et les réfugiés

Vendredi 22 Septembre 2017 - 18:52

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Pour ce regroupement d’ONG, cela serait conforme aux engagements en la matière pris par le Congo sur les plans régional et international.

Le Réseau national des ONG des droits de l’Homme de la RDC (Rénadhoc) exhorte le gouvernement congolais à respecter ses engagements en matière de protection des droits des demandeurs d’asile et des réfugiés. L’appel a été lancé à l’issue de l’enquête menée par ce regroupement d’ONG du 14 au 18 septembre sur l’affaire des Burundais tués le 15 septembre à Kamanyola, dans le Sud-Kivu, alors qu’ils sont présumés être en exil sur le sol congolais.

Le chargé des plaidoyers, monitoring et enquête au sein de Rénadhoc, William Wenga, a, en effet, relevé que dans cette partie du pays, les Forces armées de la RDC (Fardc) ont fait usage disproportionné de la force contre ces réfugiés ou exilés burundais. «D’après nos enquêtes, les militaires ont commencé à tirer à bout portant sur les manifestants civils et non armés qui jetaient des pierres vers les policiers et militaires jusqu’à commettre un carnage humain intolérable », a-t-il souligné. Alors que, a ajouté ce cadre au sein du regroupement d’ONG, 37 personnes dont un militaire congolais auraient également perdu la vie lors de cet accrochage. « Le Renadhoc dénonce avec la dernière énergie cette disproportion des forces. Nous avons dénombré 34 morts dont un militaire. Trois autres ont succombé de leurs blessures le lendemain. Donc 37 morts et 117 blessés », a précisé William Wenga.

Ces manifestants burundais demandeurs d’asile, rappelle-t-on, ont été tués après une répression de l’armée congolaise. Ils étaient venus en masse, avec femmes et enfants, pour réclamer la libération de deux de leurs compatriotes arrêtés par les services de sécurité de la RDC. Selon la société civile, les deux jeunes burundais étaient poursuivis pour fabrication des armes blanches.

Le ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, cité par radio okapi.net, a reconnu le bilan avancé par le Rénadhoc. Par contre, il a demandé à ce regroupement d’ONG de mettre à la disposition de la justice militaire les faits récoltés. Cela, a-t-il motivé, en vue de compléter l’enquête qui est en cours.

Lucien Dianzenza

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