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Des quartiers mal lotis à Pointe-Noire rendent difficile le travail des sapeurs-pompiers

Mardi 15 Janvier 2019 - 11:45

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Nous ne cesserons jamais assez d’interpeller les autorités municipales au vu des lamentations des citoyens dues aux incendies qui se déclarent dans certains blocs et quartiers de Pointe-Noire. Le manque de voies d’accès et les impasses constatées dans l’ancien plan directeur de la ville ne facilitent pas la tâche aux sapeurs-pompiers. Car, de nombreux quartiers  ont  des rues étroites, d’autres ne débouchant même pas sur les grandes artères parce qu'échouant sur des maisons construites en leur milieu, sans obéir à aucune norme cadastrale. Et en cas d’incendie, ce sont de lourds dégâts.

Sans voies, pas de mobilité des combattants du feu et leur action s’avère impossible en cas d’une urgence. Ces quartiers sont enclavés et inaccessibles, coupés du reste de la ville. Ce qui rend également difficile l'aménagement ou le démenagement de ces quartiers par défaut de voies. Il va sans dire que Pointe-Noire, telle qu’elle est bâtie, présente une configuration « atypique » dans de nombreux quartiers populaires. Pourtant, l’architecture d’une ville ne saurait être que des édifices, commerces et autres habitations qui bordent les grandes artères. Elle est aussi constituée de plusieurs autres espaces vitaux, en l’occurrence l’espacement des rues et avenues.

Ces quartiers, en forme d’îlots construits ici et là avec des parcelles pêle-mêle quelquefois sans issues, sont comparables à de vraies « forêts denses et compactes » difficiles à pénétrer même par le chasseur le plus habile. Dans ces conditions, comment les sapeurs-pompiers et leurs engins peuvent-ils y avoir accès en cas d'un sinistre ?  A peine quelques semaines, un chef de famille et ses voisins n’ont eu que des larmes pour pleurer leurs baraques faites de planches et leurs affaires qui se consumaient devant eux. Les habitants du quartier se sont mobilisés en vain, les sapeurs-pompiers ne pouvant intervenir  faute de voies d'accès par véhicules.

Oui, la réalité est là, très têtue, d’ailleurs. La ville de Pointe-Noire nécessite un nouveau plan directeur. Celui-ci facilitera le travail des combattants du feu et des catastrophes naturelles. Les quartiers populaires, tels qu’ils sont construits, n’ont obéi à aucun lotissement et c’est inquiétant. Avec cet état de choses, des écoles, des commerces, des centres socio-médicaux, des débits de boissons, des salons de coiffure, des églises, des paroisses, des maisons d’habitation, etc., y compris des personnes elles-mêmes courent de grands risques de ne pas être sauvés et sécurisés en cas d’un brusque incendie. L’ancien plan directeur est désuet et obsolète car plus la ville se peuple et s’agrandit, plus les risques des sinistres de tous genres se multiplient. Il devient donc urgent que les autorités revoient la cartographie de certains quartiers populaires, dont la configuration laisse à désirer afin de faciliter le travail des sapeurs-pompiers. « Sans voies, pas de sapeurs-pompiers et c’est le quartier qui brûle », apprend-on.

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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