Opinion

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Déstabilisation

Jeudi 21 Mai 2015 - 19:45

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Alors que plusieurs pays du Bassin du Congo vont, dans les trois années à venir, organiser les consultations électorales qui rythment la vie de toute démocratie, nous devons avoir présent à l’esprit le fait qu’au-delà des nations concernées, c’est la stabilité de cette partie du continent africain qui se trouve en jeu. Alors, en effet, que rien n’est réglé en Centrafrique, que la République démocratique du Congo ne parvient toujours pas à faire taire les armes dans sa partie orientale, que le Tchad lui-même se trouve confronté à des conflits larvés sur tout le pourtour de son vaste  territoire – Libye, Darfour, Centrafrique, Nigéria – la moindre étincelle peut mettre le feu aux poudres en Afrique centrale.

Dans un pareil contexte, il est évident que les pays de la région, la communauté africaine mais aussi la communauté internationale dans son ensemble doivent veiller à ce que rien ne vienne perturber les processus électoraux en cours ou en préparation. Si un devoir s’impose aujourd’hui, c’est donc bien celui de la solidarité, c’est-à-dire de l’accompagnement, du soutien des actions que mènent les États afin de consolider leurs institutions. Toute autre attitude serait non seulement absurde mais également suicidaire, car elle favoriserait les forces obscures qui s’efforcent de déstabiliser cette partie du continent pour en exploiter plus aisément les richesses naturelles.

Pour que les choses soient tout à fait claires, et au risque de nous attirer les foudres de médias étrangers qui jugent sans savoir, disons que le processus qui vient tout juste de s’engager constitue certainement l’une des clés de la paix et du développement en Afrique centrale. C’est pourquoi, au lieu de parler à tort et à travers, de critiquer sans connaître les enjeux de la partie, de se répandre en suppositions dénuées de tout fondement, de s’employer constamment à jeter de l’huile sur le feu, les observateurs feraient bien de s’abstenir de tout jugement prématuré. Les évènements à venir ont, en effet, toutes les chances de contredire leurs pronostics et de les contraindre à des rétropédalages peu honorables.

Quant à la communauté internationale qui s’affirme volontiers donneuse de leçons, elle devrait se garder, dans le moment présent, de porter des jugements qui ne sont en fait que des spéculations, puisque non fondés, sur des réalités concrètes.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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