Destruction des constructions anarchiques : le gouvernement cible les sites Socopao et RVA

Jeudi 22 Août 2013 - 17:14

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 La décision vise à libérer ces emplacements ainsi que, de sept mètres et demi de part et d’autre, la voie ferrée envahie par ces édifices.

Le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta, et les ministres des Affaires foncières, Robert Mbuinga, des Infrastructures, Fridolin Kasweshi, et des Transports, Justin Kalumba, ont décidé de la démolition dans les prochains jours des constructions anarchiques érigées sur les sites Socopao de l’ex-Onatra, à Limete, et RVA, à Kinkole. Cette décision a été prise au cours d’une réunion tenue le 21 août, à laquelle ont été associés les chefs de division de cadastre et tous les conservateurs des titres immobiliers de Kinshasa.

En attendant, un délai d’une semaine, qui court jusqu’au 28 août, a été donné aux propriétaires desdites constructions afin de procéder, eux-mêmes, à cette destruction.

Le gouverneur de la capitale congolaise a invité les propriétaires de ces constructions à commencer à les détruire avant l’arrivée des forces de l’ordre. « Partout au monde, on ne peut pas construire une maison tout près de là où passent les rails de train. Normalement, on ne peut ériger des constructions qu’à quinze mètres des rails », a noté André Kimbuta. Le chef de l’exécutif de Kinshasa a rappelé que la loi oblige le propriétaire d’une construction anarchique de la démolir lui-même. « Si le propriétaire ne le fait pas et que l’État vient le faire à sa place, il devra rembourser à l’État les frais engagés », a-t-il soutenu.

Application de la loi

Une décision du gouvernement prise dans le cadre de la relance du trafic ferroviaire à Kinshasa a exigé la libération des espaces situés de part et d’autres des rails principaux. Selon cette sentence, une distance de près de 7,5 mètres devrait être laissée des deux côtés de la voie ferrée.

Dans l’exécution de cette décision, plusieurs constructions ont été détruites à travers la ville de Kinshasa, le long des vois ferrées. Par contre, il s’est fait observer un esprit récidiviste de la part de certaines personnes dont les maisons ont été détruites. Ces derniers laissent passer un petit temps afin de revenir sur les endroits d’où ils ont été chassés.

Mais, en face de la décision de l’autorité, on note que certains de ces endroits ont été lotis par ceux qui sont revêtus du pouvoir public, sachant bien que ces endroits ne sont pas à lotir parce que d’utilité publique. Dans cette optique, beaucoup ont plaidé pour les sanctions à l’encontre de ces gouvernants ainsi que les acquéreurs de ces espaces publics. « C’est à un moment l’impunité qui est à la base de ce comportement », a noté un Kinois.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des ruines d'une maison cassée dans un quartier de Kinshasa