Détournement des deniers publics : quatre cadres du port maritime de Matadi aux arrêts

Lundi 5 Novembre 2018 - 16:12

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Le directeur général des Ports maritimes, le directeur administratif et financier, l’inspecteur des avoirs financiers et le chef de service de trésorerie et planning ont été arrêtés, le 1er novembre, pour des présumés détournements, par les services du conseiller spécial du chef de l’État en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.

Après le coup de filet opéré récemment à Kinshasa, notamment à la Société commerciale des transports et ports où il a mis la main sur cinq cadres de cette entreprise publique présumés détourneurs des deniers publics en complicité avec deux éléments de la Banque commerciale du Congo, Luzolo Bambi poursuit sa traque contre les affameurs du peuple. Le conseiller spécial du chef de l’État en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme vient de mettre le cap sur la province du Kongo central. Ses services, qui ont eu vent de la magouille installée dans le port maritime de Matadi, ont décidé de descendre sur place pour investiguer et tirer les choses au clair. Ce qui a été fait.            

Après enquête sur les allégations de mégestion qui caractérise le port de Matadi, il a été établi que quatre membres du staff dirigeant de cette entité publique sont trempés jusqu’au coup dans des combines maffieuses qui font perdre à l’État d’énormes recettes. Depuis le 1er novembre, les présumés voleurs sont aux arrêts avant d’être transférés au parquet général de Kinshasa/Matete. D’après le journal "Africa news" qui relaie la correspondance de transmission du dossier judiciaire de Luzolo Bambi adressée au procureur général, il s’agirait "de Dikenda Nzolameso, Diazenza Mawangi, Thomas Betadi Kintomo et Jean-Pierre Fukiau Makabu, respectivement directeur général des Ports maritimes de Matadi, directeur administratif et financier, inspecteur des avoirs financiers et chef de service de trésorerie et planning".

Selon la même source, ces quatre hauts cadres seraient poursuivis pour des présumés détournements des deniers publics dont le montant se chiffrerait à plusieurs millions de dollars, infractions prévues et punies par les articles 145, 22 et 150 du code pénal congolais Livre II. Là où le bât blesse, c’est le fait que ces détournements sont opérés au mépris de l’intérêt des travailleurs qui accusent des arriérés de salaire depuis plus de quatorze mois.

Alain Diasso

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