Développement agricole : le projet d’appui à l’agriculture commerciale entre en exécution

Cofinancé par le Congo et la Banque mondiale à hauteur de cent millions de dollars soit environ cinquante-cinq milliards de FCFA, le Projet d’appui à l’agriculture commerciale (PDAC) entre désormais dans sa phase exécutoire et devrait atteindre, dans les cinq prochaines années, près de cinq cent mille bénéficiaires à travers les différents départements du pays.

Le projet contribuera, en effet, au programme de diversification de l’économie par le développement de l’agriculture commerciale, la création d’emplois, l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la substitution des importations, l’augmentation des exportations et la réduction de la pauvreté.

« Le PDAC que nous lançons aujourd’hui est donc appelé à devenir un des instruments du gouvernement pour la mise en œuvre de sa stratégie de développement agricole en République du Congo », a souligné Ouattara Korotoumou, représentant résident de la Banque mondiale au Congo.

Ce projet est aligné sur les priorités nationales et régionales de développement de l’agriculture et contribuera à l’atteinte des objectifs du Plan national de développement 2018-2022, récemment adopté par le gouvernement. La diversification de l’économie a de ce fait mis un accent particulier sur l’agriculture.

Le PDAC prévoit donc d’aider à l’amélioration de la compétitivité des aliments produits localement, à travers la réduction des coûts de transaction et l’amélioration de la connectivité entre les zones périurbaines ou rurales et les marchés de croissance. Il devrait, par ailleurs, précise-t-on, assurer la promotion du climat des affaires ainsi que du dialogue public-privé et renforcer des capacités des institutions qui soutiennent le développement de l’agriculture commerciale.

D’une durée de cinq ans (2017-2022), l’initiative vient consolider les acquis du Projet de développement agricole et de réhabilitation des pistes rurales lancé en 2008 grâce au cofinancement du Congo et de la Banque mondiale. Il visait, entre autres, à améliorer les conditions de travail, les capacités de production et de rendement de la population rurale ; réhabiliter les pistes rurales pour désenclaver les bassins de production.

Ce projet, selon la Banque mondiale, a touché plus de trois cent soixante mille bénéficiaires dont 51,30% de femmes et contribué à doubler le rendement de certaines cultures vivrières. Comme autres acquis, on cite 1301 km de pistes rurales réhabilitées du nord au sud du pays, quarante et une infrastructures de marchés construites et neuf cent dix microprojets ayant bénéficié d’un appui considérable.