Développement agricole : les agriculteurs de Nkouo sollicitent l'appui de l'Etat

Jeudi 16 Août 2018 - 16:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Alors qu’il existe depuis 2005 un fonds de soutien pour encourager ceux qui œuvrent dans le secteur agricole, le groupement dénommé Fami que coordonne Martine Ngassaki, en partenariat avec Aziz Elenga, est à la quête d’un apport financier extérieur, notamment de la part des pouvoirs publics.

Installé depuis l’année 2000 dans la localité de Nkouo, à 85 km de Brazzaville, le groupement Fami a organisé, le week-end dernier, une campagne sur le thème « Retour à la terre, une solution pour lutter contre la pauvreté mais à quel prix ? »

L’objectif principal de la journée d’échange avec les experts du domaine agricole était d’édifier la population en général et les jeunes en particulier sur les atouts qu’engrange le secteur agricole national, notamment dans le cadre de la diversification de l’économie et de la lutte contre la pauvreté.

Ce moment a été également, selon les organisateurs, une invite à l’endroit des autorités du pays afin qu’elles prêtent une attention particulière aux acteurs privés de ce secteur d’activité jugé noble mais difficile pour se développer, par manque de mesures d’accompagnement considérables.   

« Cette rencontre nous donne tous la possibilité d’échanger sur les questions de fond, notamment celles qui intéressent et influencent négativement le développement de notre secteur d’activité. Parmi ces questions, il y a celles liées au manque de soutien et de mesures d’accompagnement, capables de nous permettre de se maintenir et de se développer de façon durable », a déclaré Aziz Elenga.

Parlant de la création de leur groupement qui a déjà totalisé dix-huit années, il a précisé que leur vision est de contribuer au développement du pays, en encourageant les Congolais désœuvrés et les jeunes à aimer les métiers de la terre. Cela leur permettra, a-t-il signifié, de contrer leur chômage et de promouvoir les emplois dans le pays, actuellement en proie aux effets néfastes de la crise économique.

Pour la coordonnatrice de ce groupement, plusieurs problèmes impactent sur le développement agricole. Au nombre de ceux-ci se trouvent ceux liés à l’appauvrissement et la mauvaise qualité des terres, la difficulté d’accès aux tracteurs, le manque d’une main d’œuvre qualifiée, l’accès difficile à l’eau alors qu’il existe dans ces villages le projet « Eau pour tous » et le non-respect de la procédure d’acquisition des terres.  

« L’agriculture est une activité difficile mais noble. Il n’y a pas que la Fonction publique qui paye bien mais il y a aussi d’autres métiers comme l’agriculture et l’élevage qui donnent beaucoup d’argent. Il suffit d’avoir la volonté et d'être patient», a déclaré le chef du village d’Odziba, Mpayoulou Koulimaya Nguié.           

L’acquisition des terres au village Nkouo est simple

Evoquant les problèmes liés à l’acquisition des terrains dans sa localité, la présidente du comité du village Nkouo et également propriétaire foncière, Alice Boumpalangolo, a signifié que tout Congolais est libre de bénéficier d’un petit lopin de terre dans sa localité. Il suffit simplement de respecter la procédure d’acquisition, en tenant compte de la loi foncière. « Nous attendons tout Congolais désireux d'avoir un terrain à Nkouo pour l’exploiter », a-t-elle déclaré.      

Au terme de la journée d'échanges, les participants ont recommandé que soient vulgarisées les missions de l’Etat en la matière dans les zones où les activités sont réalisées par des acteurs privés, les techniques agricoles et les nouvelles variétés de boutures améliorées, notamment celles qui peuvent résister aux maladies et au changement climatique.   

Rock Ngassakys

Notification: 

Non