Développement agricole : structurer les organisations paysannes pour améliorer leur rendement

Mardi 26 Mars 2019 - 18:15

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La stratégie nationale de renforcement des capacités des organisations de la société civile et des groupements agropastoraux a été adoptée, le 26 mars à Brazzaville, y compris le plan d’actions y relatif.

Les travaux de l’élaboration de la feuille de route ont été financés par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à hauteur de deux cent cinquante-cinq mille dollars. Un atelier de validation du document a mobilisé mardi, au siège de l’institution onusienne, ses experts, des cadres sectoriels et des acteurs de la société civile.  

Cette rencontre visait, d’après la représentante résidente de la FAO, Suze Percy Filippini, à examiner les différentes sections de la stratégie et du plan d’actions, et y apporter des améliorations nécessaires ; à établir la cohérence entre la stratégie nationale et le plan d’actions, et en évaluer la faisabilité ; à s’approprier du mécanisme à mettre en place pour le renforcement des capacités des Organisations paysannes (OP) et des Organisations de la société civile (OSC) à différents niveaux (national, département et local).

En effet, la nouvelle feuille traduit l’engagement du gouvernement et de son partenaire onusien. « Le présent atelier répond à l’axe prioritaire du Cadre de programmation pays (CPP) 2019-2022, qui sera bientôt signé avec le gouvernement qui porte sur le renforcement de l’environnement institutionnel catalyseur du développement agricole, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de la gouvernance durable des ressources naturelles », a indiqué Suze Percy Filippini.

De nombreux défis à surmonter

Il ressort d’une enquête officielle que les femmes sont les principales actrices du mouvement coopératif agricole et du monde rural congolais. Sur trois cent huit OP, cinquante-cinq OSC et soixante-trois individualités, les femmes représentent 64,7% des membres des OP et dans les OSC elles comptent 48,4% des acteurs. L’agriculture demeure pour autant la principale activité, avec 33,4% pour les OP et 14,5% pour les OSC.

Mais ces acteurs du monde rural doivent surmonter de nombreux défis liés au manque de formation des animateurs, à l’accès à la terre, à l’insuffisance d’appui technique et de financement et à la multiplication des taxes non règlementées lors de l’évacuation des produits agricoles vers les marchés. De même, il est à pallier les problèmes liés au dysfonctionnement au sein des OSC, à la forte tendance à la rétention de l’information, au manque de formation sur le rôle, la vision et la mission d’une OSC...

L’effort du gouvernement tend à inverser la tendance des importations alimentaires et à moderniser le milieu rural, a fait remarquer le ministre de tutelle, Henri Djombo. Il nécessite une large implication de tous les acteurs, afin de soutenir le développement des chaînes de valeur des filières de production agropastorales et halieutiques.

Cette action passe, a-t- il dit, par la promotion de la petite agriculture familiale et de l’agriculture commerciale, toutes deux assujetties aux exigences de la climato-intelligence et de la valorisation des produits. « La stratégie de renforcement des capacités des organisations paysannes, initiée avec le concours de la FAO revêt une importance capitale dans la mise en œuvre de la politique agricole du gouvernement, à travers la diversification de l’économie nationale contenue dans le Plan national de développement 2018-2022 », a estimé Henri Djombo.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- La photo de famille - Le ministre Henri Djombo(centre) lançant les travaux de l'atelier

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