Développement durable : les pays africains exhortés à tirer profit des atouts de l’intégration économique

Mardi 11 Décembre 2018 - 13:00

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L'appel a été lancé à l'occasion de l’édition 2018 de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique portant sur le thème « L’intégration régionale et continentale au service du développement de l’Afrique », organisée le 10 décembre à Kigali, ville capitale du Rwanda. 

La réunion a connu la participation active d’environ quatre cents personnes, notamment des chercheurs, responsables gouvernementaux, décideurs, jeunes sans oublier les représentants de la société civile et du secteur privé africain.

Justifiant le bien-fondé de cette rencontre stratégique pour le développement de l'Afrique, les participants ont reconnu que l’intégration économique est une perspective capable de la changer réellement. Ainsi, les pays africains doivent se saisir de cette opportunité et l’exploiter pleinement afin de parvenir à un développement durable et inclusif, susceptible de réduire la pauvreté multidimensionnelle, en particulier chez les femmes et les jeunes.

Au cours des nombreux débats thématiques et des présentations qui ont jalonné cette réunion, les participants ont souligné la nécessité de s’attaquer aux obstacles qui entravent la réalisation d’une plus forte intégration régionale et continentale.
Ils ont également mis en cause la faiblesse des institutions, l’insuffisance des capacités de production, le manque de connectivité des infrastructures, l’inadéquation entre la consommation locale et les modes de production, la profusion d’accords multilatéraux au détriment des accords locaux, l’engagement insuffisant du secteur privé africain, la fuite illicite de capitaux et les règlements inutiles au plan politique.
Par ailleurs, dans leurs recommandations, il a été noté aussi qu’un plus grand degré d’intégration pourrait aider les pays africains à faire entendre leur voix sur la scène mondiale et que, le cadre proposé par la Zone de libre-échange continentale africaine pourrait grandement contribuer à corriger le déséquilibre des pouvoirs lors des négociations entre les différents blocs commerciaux régionaux.

« L’intégration devrait être un moyen et non une fin en soi », a signifié le chef du bureau régional pour l'Afrique du Programme des Nations unies pour le développment (Pnud), Ayodele Odusola, en insistant sur le fait que les pays devraient veiller à ce qu’elle soit axée sur l’être humain et que personne n’en soit exclu.  

 Pour la directrice du département de l’intégration régionale et du commerce à la Banque africaine de développement, Moono Mupotola, pour y arriver il faut qu’il ait une volonté politique des Etats. « Dès lors qu’il existe une volonté politique, les décideurs et les responsables de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine devraient s’efforcer d’instaurer le climat idéal pour commencer à appliquer ce que nos dirigeants politiques ont convenu », a-t-elle souligné.

Cependant, de son côté, le directeur de la division des politiques macroéconomiques à la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, Adam Elhiraika, a appelé les pays africains à respecter leurs engagements tels que souscrits lors de la signature et de la ratification de l’accord prévoyant la création de la zone de libre-échange continentale africaine.

Notons que cette conférence était conjointement organisée par le Pnud, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique et la Banque africaine de développement.    

Rock Ngassakys

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