Développement humain : le Congo enregistre des résultats en progression

Lundi 15 Juillet 2013 - 6:00

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Le représentant-résident par intérim du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) au Congo, Éloi Kouadio IV, a relevé qu’entre 1980 et 2012, l’indice du développement humain a connu une augmentation de 14%, soit une progression annuelle moyenne de 0,4%

L’indice du développement humain (IDH) mesure le niveau moyen atteint dans trois dimensions essentielles du développement : santé et longévité, accès à l’éducation et niveau de vie décent. La cérémonie du lancement du rapport 2013 du Pnud, intitulé « L’essor du Sud : le progrès humain dans un monde diversifié », a été présidée par le ministre délégué chargé du plan et de l’intégration, Raphaël Mokoko.

En 1980, l’IDH du Congo était de 0,470 et est passé en 2012 à 0,534. De même, l’IDH ajusté aux inégalités est de 0,368 et l’indice d’espérance de vie se situe à 0,374. L’indice d’éducation ajusté aux inégalités est de 0,384 et l’indice de revenu ajusté aux inégalités est de 0,348.

Le taux de mortalité maternelle est de 560 décès pour cent mille naissances vivantes et le taux des fertilités des adolescentes est à 112,6 naissances pour mille femmes âgées de quinze à dix-neuf ans.

« De plus, les pays en développement, dont le Congo, ont presque doublé leur part d’échanges commerciaux de biens, qui était de 25% en 1980 et qui se situe actuellement à un peu plus de 47%, sous l’effet de l’expansion rapide du commerce entre pays du Sud », a indiqué Éloi Kouadio IV.

En effet, le commerce des pays en développement est passé de moins de 10% à plus de 25% au cours des trois dernières décennies, a-t-il précisé.

Pour stabiliser et améliorer son développement humain, le Congo est astreint à relever un certain nombre de défis ayant trait à l’évolution démographique, à la dégradation de l’environnement et à l’exclusion politique et sociale, a rappelé le représentant du PNUD.

Il a également souligné la nécessité impérative de mettre en œuvre des actions dans quatre domaines pour maintenir la cadence des progrès en développement humain. Il s’agit d’accroître l’équité, de favoriser une participation accrue des citoyens ; d’affronter les pressions environnementales et de gérer l’évolution démographique.

« Le Congo, avec sa politique de diversification de l’économie, a été retenu comme l’un des piliers programmatiques du Programme national de développement (PND) et son potentiel humain, majoritairement jeune, est un facteur sur lequel l’Afrique peut compter pour son essor », a souligné Éloi Kouadio IV.

Pour le diplomate onusien, la mise en place des infrastructures de base, le boulevard énergétique, le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’emploi des jeunes, la viabilité du processus démocratique constituent des pistes à explorer.

Selon le rapport, d’ici 2020, le produit de l’économie, à parité de pouvoir d’achat en dollars, des trois grandes puissances émergentes – la Chine, l’Inde et le Brésil – dépassera celui des États-Unis, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de la France, de l’Italie et du Canada réunis.

Éloi Kouadio IV a rappelé que le rapport 2013 a été pour la première fois présenté le 14 mars 2013 à Mexico par Helen Clark, administrateur du PNUD qui produit chaque année un rapport sur le développement humain.

Fortuné Ibara