Développement : un plan B pour mobiliser les ressources domestiques

Lundi 15 Mai 2017 - 19:18

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La mise en place des mécanismes de partenariat public- privé représente l’une des pistes efficaces de mobilisation d'un financement pour les projets publics en RDC. Le Gouvernement a commencé à s'y intéresser lors de la publication des mesures d’urgence pour aider le pays à faire à la chute vertigineuse des revenus des industries extractives et à l’amenuisement de l’aide au développement.

Le besoin de bâtir des PPP efficaces se fait ressentir dans un secteur aussi stratégique que les infrastructures. Depuis 2010, le budget social et infrastructure n'a plus atteint un taux d'exécution de 50 %. Par conséquent, une partie des dépenses est réalisée par ce mécanisme de PPP. Toutefois, les experts notent également une part importante des projections irréalistes au regard des capacités de mobilisation des recettes intérieures et extérieures. Cela conduit, selon eux, à penser très sérieusement à une mise à niveau de l’administration pour régler durablement ce problème. Néanmoins, la réhabilitation des infrastructures s'est faite essentiellement grâce à des financements des partenaires au développement. Entre 2002 et 2008, la Banque mondiale a financé quasiment tous les projets, et la situation a évolué avec les contrats chinois qui ont permis de remettre l’Etat congolais au centre des grands enjeux liés aux infrastructures économiques du pays.

Par rapport aux efforts prochains pour mobiliser plus de ressources intérieures, une étude de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) apporte 3 sources intéressantes d’argent pour les pays en difficulté financière. Il y a d’abord les transferts des migrants vers leurs pays d’origine. Selon la BM, ils auraient atteint la bagatelle de 429 milliards de dollars américains USD en 2016, soit 3 fois le montant de l’aide publique dédiée aux pays en développement. Ensuite, l’agence onusienne a cité également les partenariats publics-privés. En effet, le financement sous mode PPP des infrastructures en Afrique subsaharienne a dépassé le cap des 2,5 milliards de dollars américains USD depuis 2014. mais l’Afrique vient en dernière position dans le classement régional de la BM, avec seulement 7 projets PPP. Enfin, la dernière recommandation du Cnuced concerne la lutte contre les flux financiers illicites qui ont fait perdre au continent africain 845 milliards de dollars américains USD entre 1970 et 2008, soit 22 milliards par an.

Laurent Essolomwa

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