Diplomatie: Emmanuel Macron, premier président français à visiter le Kenya

Jeudi 14 Mars 2019 - 17:48

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Le pays ne fait pas partie de l'aire d’influence française. Depuis son indépendance en 1963, aucun chef d'Etat français ne s'y était rendu officiellement. 

Les exportations de la France au Kenya se limitent à deux cents millions d’euros. Un montant modeste, pour un pays de quarante millions d’habitants, et plus grand que la France en superficie. Toutefois, Paris est le troisième créancier du Kenya derrière la Chine et le Japon, selon les chiffres du ministère des Finances. Or, c'est le troisième terrain d'action de l'Agence française de développement au monde avec 1,8 milliard d’euros.

L'industrie française y est présente, notamment dans les secteurs de l'énergie, de l'eau, du transport, avec Total, Lafarge, Bolloré. Moins de cent entreprises françaises sont installées au Kenya, alors que Paris est le quatrième investisseur dans le pays.  Carrefour possède plusieurs grandes surfaces à Nairobi et Décathlon va y ouvrir son premier magasin. Le pays est stable, doté d’infrastructures de qualité dans le domaine de la communication et des services.

Signe des liens solides entre les deux pays, une communauté French Tech a été lancée en 2017, à Nairobi.  L’objectif est de favoriser l’interaction entre les écosystèmes de l’innovation d’Afrique de l’est et français. Mais les investisseurs français peinent encore à trouver une main d’œuvre bien formée. Et les contraintes réglementaires kényanes imposent un recrutement local. Pour résoudre ce problème, les entreprises françaises intègrent de plus en plus un volet formation dans leur stratégie de développement.

Le système mis en place fait travailler en commun l’Education nationale pour les formateurs, l’entreprise pour les moyens techniques et le partenaire kényan pour les locaux. Dans un contexte difficile dans le secteur des TIC, où la croissance a freiné, le partenariat avec la France est plutôt positif. C'est dans ce contexte que deux milliards d'euros de contrats ont été signés. D’autres accords pourraient être finalisés dans les jours qui viennent. Le projet d'autoroute reliant Nairobi, la capitale, a été attribué à Vinci Concessions, Sogea-Satom et Meridiam, pour un montant de 1,6 milliard d’euros sur trente ans. Le reste des contrats et des lettres d’intentions porte sur les transports, notamment la construction de deux cent dix ponts pour les routes rurales, et l’énergie (ligne de transport d’électricité et centrale solaire).

Noël Ndong

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