Diplomatie : le pape François invite à l’éducation aux valeurs de coexistence

Samedi 16 Décembre 2017 - 16:35

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De nouveaux ambassadeurs ont été accrédités au Vatican, la semaine dernière. Envoyés par des pays aussi disparates sociologiquement, religieusement que culturellement, les sept nouveaux diplomates représenteront le Yémen, la Nouvelle Zélande, le royaume du Swaziland, l’Azerbaïdjan, le Tchad, le Liechtenstein ou l’Inde. Africaines, Européennes, Asiatiques, ces nations sont chrétiennes, musulmanes ou d’autres sensibilités religieuses.

En recevant leurs lettres de créances au Vatican, le souverain pontife a, d’ailleurs, relevé cette diversité, ces « différentes traditions culturelles et religieuses qui caractérisent l’histoire de chacune de vos nations ». Mais il a tout de suite souligné que cette diversité n’était pas une pauvreté, un obstacle au bien soulignant au contraire « le rôle positif et constructif (qu’elle revêtait) dans le concert des nations ».

Il a relevé que les défis du moment pour une coexistence pacifique des peuples et des nations supposait « le dialogue et la coopération » qui doivent être, selon lui, « le signe distinctif de toutes les institutions de la communauté internationale, comme de toutes les institutions nationales et locales, puisque toutes sont chargées de la recherche du bien commun ». Encore faut-il que dans les pays, cette coexistence soit intégrée comme valeurs à transmettre ; à placer au cœur du savoir.

« La promotion du dialogue, de la réconciliation et de la coopération ne peut être considérée comme acquise. L’art délicat de la diplomatie et le travail ardu de la construction d’une nation doivent toujours être appris de nouveau par chaque nouvelle génération. Nous partageons la responsabilité collective d’éduquer les jeunes à l’importance de ces principes qui soutiennent l’ordre social. Transmettre ce précieux héritage à nos enfants et petits-enfants non seulement assurera un avenir pacifique et prospère, mais satisfera aussi les exigences de la justice intergénérationnelle et de ce développement humain intégral auquel ont droit tous les hommes, femmes et enfants », a dit le chef de l’Eglise catholique.

Parmi les sept ambassadeurs, deux sont venus de pays d’Afrique. Il s’agit de Sibusisiwe Mngomezulu du Swaziland et de Amine Abba Sidick venu du Tchad. L’un est chrétien, l’autre musulman. Mais tous deux viennent de nations entretenant des relations diplomatiques anciennes avec le Saint-Siège.

Célestin Loubeto

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