Diplomatie: seize ambassadeurs rappelés au bercail

Samedi 4 Février 2017 - 14:39

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Plus d’une année déjà passée à la tête de la diplomatie congolaise, Jean Claude Gakosso semble avoir pris la mesure des choses. Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger a, à travers une note de service du 25 janvier, informé seize ambassadeurs  en poste à l’étranger de la fin de leur mission.

Cette mesure, portant également rappel de ces mêmes ambassadeurs au pays, s’inscrit dans le cadre d’un mouvement diplomatique dont le principal but est de redynamiser l’action des missions congolaises à l’étranger. Tant il est avéré que l’image d’Épinal des missions auprès des pays amis laisse souvent à désirer. A savoir qu’à la tête des ambassades, sont demeurés essentiellement parfois plus d’une décennie durant, des cadres issus pour la plupart du monde de la « politique politicienne » et, par ailleurs, ruinés d’être restés aussi longtemps en poste, s'ils ne sont pas admis à la retraite depuis des années.

A cet égard, Jean Claude Gakosso semble avoir pris le taureau par les cornes. La liste des ambassadeurs qui devraient cesser leurs fonctions, en attendant sans doute leur redéploiement pour ceux qui le méritent, se passe de commentaire.

Il s’agit de: Marie Thérèse Avemeka (Namibie); Valentin Olessongo (Maroc); Célestine Kouakoua (Guinée Equatoriale); Pierre Michel Nguimbi (Sénégal); Jean Marie Mowele (Nigéria); Jacques Yvon Ndolou (Allemagne); Luc Okio (Suisse), Raphaël Malonga (Egypte), Gabriel Entcha Ebia (Centrafrique), Jean Baptiste Ndzangué (Angola); Jean-Marie Adoua (Unesco); Félix Ngoma (Inde); Clovis Guillond (Russie); Pascal Onguiembi (Cuba); Roger Julien Menga (Belgique) et Gisèle Bouanga Kalou (Cameroun).  

La note du 25 janvier relève, nous dit-on, d’une procédure régulière. Elle n’a rien d’une fermeture d’ambassades ou de missions diplomatiques comme évoqué par certains médias supposés en s'appuyant sur la fameuse crise économique actuelle.

« A la suite des réformes institutionnelles intervenues au Congo, le pays nourrit désormais de nouvelles ambitions pour son développement. Ceci suppose, entre autres, une diplomatie qui intègre l’évolution du monde », affirme une source proche du ministère des Affaires étrangères. Et de citer Denis Sassou N’Guesso. Dans son discours d’investiture, le président de la République avait souligné la nécessité d’engager « une diplomatie économique », afin d’attirer des investisseurs.

L’autre souci important, qui devrait désormais orienter les choix de la diplomatie congolaise, a-t-on appris, est celui de sa professionnalisation. Autour du ministre des Affaires étrangères, la vision semble se résumer par « la diplomatie aux diplomates ». Aussi, les nominations attendues du chef de l’Etat dans les tout prochains jours, aux postes d’ambassadeur restés vacants, devraient-elles faire une plus grande place (80%) aux diplomates de carrière ; souci d’efficacité oblige.

Thierry Noungou

Légendes et crédits photo : 

Jean Claude Gakosso (DR)

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