Diplomatie : une action tournée vers le renforcement des partenariats

Lundi 2 Janvier 2017 - 15:56

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Dans le cadre de sa mission traditionnelle d’établir et renforcer la coopération avec les Etats, organisations et institutions internationales, la diplomatie congolaise s’est distinguée en 2016 par une démarche qui a permis de dynamiser des partenariats avec d’autres pays, de contribuer à la recherche de la paix en Afrique centrale, et d’envisager de nouvelles perspectives diplomatiques.

Le Congo a, en effet, entretenu et entretient toujours d’excellentes relations avec les chancelleries qui y sont installées et leurs pays respectifs. En témoignent les rencontres qui ont été organisées avec les responsables des missions diplomatiques et consulaires ainsi que les représentants des organisations internationales en poste à Brazzaville. Les échanges de visites diplomatiques entre les autorités congolaises et celles de certains Etats sont aussi une preuve de l’excellence de cette coopération.

Hormis cela, Brazzaville a été ponctuelle à tous les rendez-vous de l’année dont la 27e session des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine tenue du 17 au 18 juillet à Kigali, au Rwanda, et le 17e sommet de la Francophonie organisé les 26 et 27 novembre à Madagascar.

En ce qui concerne les partenariats, et fort de ce que le président de la République a placé son quinquennat sous le signe du « tout économique », le Congo a œuvré pour une diplomatie économique. Il a notamment mené des actions pour amener les investisseurs dans le pays puisque que le principe universel aujourd’hui est à la diversification des partenaires. Cela est bien apprécié d’autant que Brazzaville partage d’importantes perspectives avec des Etats comme la Chine, la France, l’Italie, la Russie, la Corée du Sud, l’Afrique du Sud, les Etats-Unis, le Maroc, l’Algérie, la Turquie, Cuba, et la liste n’est pas exhaustive. C’est pour cela que les autorités congolaises n’ont cessé de multiplier des contacts auprès de ces partenaires à l’extérieur dans le but de réaliser des projets retenus.

A ce sujet, et concernant par exemple la relation sino-congolaise, il faut noter qu’elle a été élevée cette année au rang de « partenariat stratégique global », c'est-à-dire que « dorénavant, comme l’expliquait le chef de la diplomatie congolaise, la coopération entre les deux pays va se concentrer sur tous les secteurs », et devient « une coopération tous azimuts ». De plus, le Congo est devenu un pays pilote en matière de coopération avec la Chine. Il partage cet avantage avec trois nations seulement sur le continent africain : la Tanzanie, le Kenya et l’Ethiopie.

Quant à la France, elle entretient des relations denses avec le Congo ponctuées par de nombreuses visites dont celle du 14 juin 2016 effectuée à Paris par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso. Cette visite avait permis au chef de la diplomatie congolaise et à son homologue français, Jean-Marc Ayrault, dont le pays est le premier partenaire du Congo sur le plan économique, d’ouvrir de nouvelles perspectives entre les deux pays.

Gestes de raffermissement des relations entre le Congo et ses partenaires

Si les relations entre la France et le Congo se sont davantage renforcées, il sied de signaler que l’axe Rome-Brazzaville se porte également bien. Parmi les gestes ayant contribué au raffermissement de leurs liens, citons la remise d’un plan des transports et pour le développement des infrastructures fluviales et portuaires par la partie italienne lors de la visite du chef de la diplomatie congolaise dans ce pays en février dernier. L’Italie est aussi en charge de la construction d’un quartier à Kintélé, et de bien d’autres projets.

Notons aussi la place qu’occupe la coopération entre le Congo et la Russie. Les deux Etats ont signé le 15 décembre à Brazzaville des accords dans plusieurs domaines (économie, commerce, éducation, hydrocarbures et défense) lors de leur 4e grande commission mixte. Ils se disent déterminées à « vaincre les obstacles » qui se présentent sur leur chemin « afin d’atteindre les objectifs d’une coopération encore plus efficiente », comme l’avait assuré à cette occasion, le ministre de l’Aménagement du territoire et des Grands travaux, Jean Jacques Bouya. Les parties concernées envisagent de redoubler d’efforts pour concrétiser leur projet phare, à savoir la construction de l’oléoduc Pointe-Noire-Brazzaville-Ouesso.

Nous ne saurions évoquer ces exemples de coopération sans mentionner le mémorandum d’entente instituant des consultations dans différents domaines signés en novembre entre Séoul et Brazzaville ; la signature et le renouvellement des accords de coopération entre le Congo et ses partenaires dont l’Union européenne, les Etats-Unis et les agences du système des Nations unies le 8 septembre. A cela s’ajoute le soutien obtenu des partenaires au processus électoral, même si l’Union européenne avait décidé le 19 février de ne pas envoyer une mission d’observation au scrutin présidentiel du 20 mars. Bruxelles mettait en cause « le caractère démocratique, inclusif et transparent de cette élection ». Après la publication des résultats, précisément le 7 avril, Washington et les 28 évoquaient des « irrégularités » durant ce processus électoral, mais le ministère des Affaires étrangères s’en était étonné, qualifiant ces propos de « déclarations approximatives ».

La recherche de la paix et le retour à l’ordre en Centrafrique et en République démocratique du Congo, deux pays voisins, ont été également au centre des préoccupations de la diplomatie congolaise. Brazzaville a aussi contribué aux initiatives de paix dans la sous-région d’Afrique centrale, notamment en soutenant le dialogue au Burundi, en appuyant les peuples tchadiens et camerounais dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram. Et l’implication décisive du président Denis Sassou N’Guesso dans les négociations entre les parties dans les crises suscitées est appréciée par la communauté internationale. Il en est de même pour la crise libyenne dont le chef de l’Etat congolais préside pour le compte de l’Union africaine, le Comité de haut niveau sur la Libye ayant pour objectif de mettre fin au conflit armé qui secoue ce pays.

 

 

 

Nestor N’Gampoula, Josiane Mambou Loukoula et Rock Gassakys

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