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Dire, redire…

Vendredi 31 Janvier 2014 - 0:19

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En ce début d’année 2014, alors que la classe politique congolaise bruit des rumeurs les plus diverses concernant les échéances électorales à venir, qu’il nous soit permis de dire et de redire que l’essentiel n’est pas de savoir ce qu’il sortira des débats actuels sur les institutions, mais plutôt de répondre concrètement aux aspirations du peuple congolais. En précisant que celles-ci, personnelles ou collectives, sont terre-à-terre, centrées sur la réalité de tous les jours, dominées donc par la recherche de solutions efficaces aux mille et un problèmes de la vie.

La plus grave erreur que peuvent aujourd’hui commettre les élus nationaux ou locaux, les ministres, les chefs de parti, les militants serait de croire que les citoyens se passionnent pour les débats ésotériques dans lesquels tous se plongent avec délectation. Car ce qui retient de façon évidente, dans le moment présent, l’attention des hommes et des femmes de ce pays touche très directement et presque uniquement aux questions de santé, de sécurité, de travail, d’éducation et de formation des enfants, de niveau de vie, de transport, bref à leur environnement immédiat.

Nous ne cessons, ici même, d’écrire depuis des mois que le plus grand danger auquel le Congo se trouve aujourd’hui confronté est un refus massif de ses citoyens de participer aux scrutins à venir. Constaté il y a deux ans lors des élections législatives, ce refus s’est traduit par une abstention élevée et pourrait bien s’aggraver encore lors des prochaines élections locales alors même que l’État a mené à bien le recensement administratif spécial destiné à mettre de l’ordre dans les listes électorales. Bien loin de la politique, le refus de déposer son bulletin dans l’urne traduirait une aggravation de l’inquiétude que le citoyen lambda éprouve pour les siens et de la méfiance qu’il éprouve pour ses représentants.

La seule façon de lutter contre un tel dérapage est d’expliquer, de démontrer que les futurs élus s’attacheront, à tous les niveaux, à donner des solutions concrètes aux problèmes personnels et collectifs que doivent résoudre les familles. Dans les campagnes comme dans les villes, c’est ce travail pédagogique, fondé sur la réalité vécue, qui confèrera une véritable légitimité aux représentants du peuple congolais. Il suppose une mobilisation de la classe politique tout entière qui, pour l’instant en tout cas, ne se manifeste guère sur le terrain.

Les Dépêches de Brazzaville

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