Disparition : Mort d'Hervé Bourges, grand ami de l’Afrique

Lundi 24 Février 2020 - 13:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

De l’Afrique, il disait avoir appris la patience et pratiqué la fraternité. Hervé Bourges, grande figure de l'audiovisuel français et fervent défenseur de la francophonie, est décédé dimanche à l’âge de 86 ans, a appris l’AFP.

Il est décédé dans un hôpital parisien, entouré de son épouse et de proches, a notamment indiqué à l'AFP Olivier Zegna-Rata, qui fut son directeur de cabinet au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).

Journaliste, patron successif des chaînes de télévision TF1, France 2 et France 3, et de radio (RFI), Hervé Bourges avait été à la tête du CSA de 1995 à 2001. En tant que responsable audiovisuel, il avait facilité l’entrée des artistes tels que Nzongo Soul ou le groupe Touré Kounda à l’heure de grande écoute.

Né le 2 mai 1933 à Rennes (Ille-et-Vilaine, nord-ouest), Hervé Bourges fut diplômé de l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ) en 1955. Sa vie fut ensuite un long parcours entre médias, politique et même diplomatie, un temps ambassadeur de France auprès de l'Unesco.

Outre ses rôles éminents dans les médias, Hervé Bourges fut aussi un militant anti-colonialiste du temps de la guerre d'Algérie, un conseiller du président algérien Ahmed Ben Bella, un amoureux de l'Afrique et un fervent défenseur de la Francophonie. Hervé Bourges fut notamment président de l'Union internationale de la presse francophone. 

Il signa, en 2012, un dernier documentaire "l'Algérie à l'épreuve du pouvoir", avec le réalisateur Jérôme Sesquin.

En 2017, en fin connaisseur du continent africain, il publia un « Dictionnaire amoureux de l'Afrique », aux éditions Plon. Un ouvrage de plus de 800 pages, qui nous emmène à la découverte de l'histoire, des hommes, des paysages, de la culture et de la cuisine africaine.

L’Afrique, il y a vécu pendant une quinzaine d'années, en étant au cabinet du président algérien Ben Bella, dans les années 1960, puis directeur de l’École internationale de journalisme de Yaoundé, dans les années 70. Il y a aussi effectué de très nombreux voyages tout au long de sa carrière. Il raconte par exemple que, lorsqu'il s'est rendu aux obsèques du président sénégalais Léopold Sedar Senghor, il s'agissait de son 75e voyage à Dakar.

C’est dans ce contexte littéraire et culturel qu’il honorait, à chaque édition, les invitations du Stand Livres et Auteurs du Bassin du Congo au rendez-vous littéraire international Livre Paris.

 

Marie Alfred Ngoma avec l'AFP

Légendes et crédits photo : 

Hervé Bourges et Constant Némalé (Africa 24) sur le stand livres et auteurs du Bassin du Congo en 2010 (Dr. Adiac)

Notification: 

Non