Disparition : Pierre Ernest Abandzounou a reçu des adieux dignes de la nation

Mardi 17 Juillet 2018 - 18:45

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Décédé le 3 juillet à Brazzaville, des suites d’une maladie, l'ancien ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo en Guinée équatoriale sera inhumé le 18 juillet, à Djambala sa ville natale, dans le département des Plateaux. Auparavant, la République lui a rendu la veille un hommage mérité, en présence du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso.

Né en 1946 à Djambala, dans le département des Plateaux, Pierre Ernest Abandzounou n’a pas survécu à la voracité de la maladie qui le rangeait depuis un moment. Le 17 juillet, le chef de l’Etat, les présidents des institutions parlementaires et constitutionnelles, les membres du gouvernement et bien des responsables congolais se sont inclinés tour à tour sur sa dépouille, en signe de reconnaissance.

L’oraison funèbre rendue publique à l’occasion, par le ministre des Affaires étrangères et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, a retracé un riche parcours scolaire, professionnel et politique de l’homme. Alors qu’il était encore gamin sous la chaleur parentale, le jeune Abandzounou est inscrit à l’école officielle de Djambala où il a arraché brillamment, en 1961, son Certificat d’études primaires élémentaires.

Par manque de structures scolaires sur place, il immigre à Brazzaville, pour continuer son cursus scolaire au Collège d’enseignement général Nganga-Edouard, dans lequel il boucle, en 1969, ce cycle avec un Brévet d'études moyennes générales en poche.

Très assidu et endurant, il est orienté au lycée Pierre-Savorgnan-De Brazza où il enjambe aisément les classes, jusqu’à décrocher son baccalauréat littéraire en 1971.

Devenu étudiant, Pierre Ernest Abandzounou est admis à l’Institut national de l’éducation, cycle professionnel qu’il a encore achevé avec succès, en obtenant, en 1976, le Certificat d’aptitudes professionnelles du collège d’enseignement général, diplôme qui l’oriente à l’enseignement.

Un an plus tard, notamment en 1977, le désormais enseignant de formation empoche une licence d’histoire. Ce diplôme universitaire lui ouvre les portes de l’Europe, précisément l’Université de Poitier en France. Il en sortit avec un doctorat de 3e cycle en histoire et civilisations, obtenu en 1984.

De retour au pays, l’historien fut facilement identifié dans l’administration publique dans laquelle il amorça une riche carrière professionnelle et politique. En grimpant les échelons, l’illustre disparu a occupé plusieurs postes administratifs et politiques jusqu’à assurer, de 2005 à 2007, les fonctions de ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique. Façonné par feu Charles David Ganao, sous lequel il a enrichi son expérience politique, Pierre Ernest Abadzounou s’était retrouvé au Parti congolais du travail où il était devenu membre du comité central.

Jusqu’à ce qu’il rende son dernier souffle, il était ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo en Guinée équatoriale. Il laisse une veuve et des enfants.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Le président de la République s'inclinant devant la dépouille de l'illustre disparu/Photo Adiac

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