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Diversification

Vendredi 26 Octobre 2018 - 15:49

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Il ne fait plus guère de doute, aujourd'hui, que les cours du pétrole sur les marchés mondiaux se maintiendront à un niveau élevé dans les années à venir. Selon des experts reconnus, ils pourraient même s'installer durablement à près de 100 dollars US le baril si les tensions existant entre les pays producteurs de l'or noir au Proche et au Moyen-Orient - Arabie saoudite, Iran, Irak, Qatar, Emirats arabes unis et autres pays pétroliers - venaient à s'aggraver comme tout le laisse penser dans le moment présent.

Si un tel pronostic se révèle fondé, la crise dont nous subissons depuis trois ans les effets dévastateurs pour notre économie ne sera plus demain qu'un mauvais souvenir. Ceci d'autant plus que la production des hydrocarbures est en forte hausse chez nous grâce à la mise en exploitation de nouveaux gisements, avec cette conséquence immédiate que les recettes publiques augmenteront très sensiblement dans les prochains mois.

De ce qui précède ressort la question suivante qu'il n'est ni inutile ni prématuré de poser aujourd'hui : le Congo, notre Congo, poursuivra-t-il, dans le nouveau contexte économique qui se dessine, la diversification de son économie que ses plus hautes autorités ont inscrite en tête de ses priorités, ou bien relâchera-t-il l'effort entrepris ces derniers mois afin d'asseoir la prospérité nationale sur des bases plus solides parce que plus diverses ?

Apporter rapidement et par les voix autorisées une réponse claire à cette question aurait assurément des effets positifs pour notre pays. Outre le fait qu'elle rassurerait les institutions internationales avec lesquelles le Congo négocie un accord stratégique de réduction de sa dette publique, un tel geste redonnerait confiance aux Congolais eux-mêmes qui ont payé durement l'effondrement des recettes issues de l'or noir dans le budget de l'Etat.

Si le Congo confirme, dans le même temps où les cours du pétrole s'établissent durablement entre 80 et 100 dollars le baril, que l'agriculture, la pêche, l'élevage, le commerce des produits issus de la biodiversité figurent bien en tête de ses objectifs à court terme, il effectuera un bond en avant dont nous ne mesurons pas les effets.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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