Diversification de l’économie : environ dix-sept milliards FCFA pour le projet d’appui au développement des entreprises

Jeudi 21 Juin 2018 - 17:17

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Le ministre des Finances, Calixte Nganongo, et le directeur des Opérations de la Banque mondiale (BM), Jean Christophe Carret, ont signé, le 21 juin à Brazzaville, l’accord de prêt relatif  au projet.

D’une durée de cinq ans (2019-2023), le  Projet d’appui pour le développement des entreprises et la compétitivité (Padec) a pour objectif de renforcer la concurrence des micro petites et moyennes entreprises (PME) dans les secteurs du tourisme, de l’agrobusiness, du transport-logistique, des technologies de l'information et de la communication dans les zones géographiques situées le long du corridor de croissance Pointe-Noire-Brazzaville-Ouesso.

Il sera conduit à travers trois composants, à savoir l’appui réglementaire et institutionnel, l'appui aux PME puis la coordination et mise en œuvre du projet. En matière de résultats attendus, ce projet financé totalement par la BM appuiera les réformes du climat des affaires, le dialogue public privé, la promotion des investissements et le renforcement de capacité du guichet unique des opérations transfrontalières. Il accompagnera cinq cents PME dans les activités en appui au secteur privé, dont 40% d’entreprises féminines. Le Padec organisera un concours de plan d’affaires et financera cent entreprises.

« Ce projet vise à aider le Congo à relever le défi de la diversification de son économie, en améliorant l’environnement des affaires et la capacité institutionnelle à exécuter les réformes, notamment pour les secteurs à fort potentiel de croissance tels l’agroalimentaire, le tourisme… », a déclaré le directeur des Opérations de la BM.

Rappelons que le Padec remplace le Projet d’appui à la diversification de l’économie, cofinancé à hauteur de 50% respectivement par le Congo et la BM. Il s’est clôturé en décembre 2017, après six ans de mise en œuvre.

Dix-sept milliards FCFA également pour le Pstat

Outre l’accord de prêt concernant le Padec, la BM et le Congo ont signé? par la même occasion, un accord de financement additionnel d’un coût d’environ dix-sept milliards FCFA soit vingt-cinq millions de dollars, pour le Projet de renforcement des capacités en statistique (Pstat), outils indispensables d’aide à la décision. Ce financement servira notamment à la construction d’un nouveau bâtiment pour l’Institut national de la statistique et le Centre d’application statistique et de planification complexe.

Cette somme permettra aussi de réaliser le recensement général des entreprises, d’introduire un système de paiement de primes fondées sur la performance, de soutenir le cadrage macroéconomique enfin d’élaborer le plan national de développement.

« Ces accords qui portent sur les appuis budgétaires sont pour nous les prémices de solutions à notre déficit. La recherche du cadrage macroéconomique a mis beaucoup de temps, parce qu’il fallait mieux cerner la situation. La BM qui vient en appui, a participé, à travers des missions conjointes, à la fixation de ce cadre. Aujourd’hui, nous ne pouvons qu’être satisfaits de ce qu’elle vient commencer à mettre en œuvre la promesse de rééquilibrer notre situation budgétaire », a déclaré le ministre des Finances.

Pour la ministre du Plan et de la statistique, Olga Ingrid Eboucka-Babakas, ces accords qui entrent dans le cadre du partenariat entre le Congo avec la BM s’inscrivent parfaitement dans le Plan national de développement.

Créé en 2014, le Pstat vise à mettre en place un système statistique performant en République du Congo. Le montant global du projet initial était de seize milliards cinq cents millions FCFA, avec un taux de participation de 85,5% pour le gouvernement et 14,5% pour la BM. Dans sa mise en œuvre, ce projet était confronté au problème de décaissement des fonds de contrepartie, entravant ainsi l’atteinte de ses objectifs.

Afin d' en garantir la survie, le gouvernement a sollicité et obtenu auprès de cette institution financière internationale un financement susceptible de combler son déficit budgétaire.

 

 

 

Lopelle Mboussa Gassia

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