Diversifier

L’un des grands défis auxquels se trouvent aujourd’hui confrontés les pouvoirs publics dans le domaine économique est celui de la diversification. Diversification des grands partenaires industriels sans doute, mais également des matières premières que le Congo extrait de son sous-sol « in » et « off shore », c’est-à-dire sur la terre ferme ou dans les profondeurs de l’océan.

Pendant longtemps et jusqu’à une date récente la richesse de notre pays provenait quasi exclusivement des hydrocarbures, ce qui l’avait rendu dépendant de l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz par de puissantes compagnies étrangères que ne motivait pas nécessairement l’intérêt national. A l’issue des guerres civiles qui marquèrent chez nous la fin du siècle précédent les esprits et les comportements ont radicalement changé, l’Etat prenant conscience que le développement durable ne pourrait naître d’une telle équation et les pétroliers comprenant qu’en se comportant comme ils le faisaient jusque là ils sciaient purement et simplement la branche sur laquelle ils étaient assis.

Un double mouvement est né de cette prise de conscience, qu’il convient aujourd’hui d’amplifier : d’une part, les autorités congolaises ont compris qu’il convient d’étendre bien au delà des hydrocarbures l’exploitation des ressources naturelles que possède le pays si elles veulent faire de celui-ci une nation émergente ; d’autre part, les industriels et les financiers ont fait leur l’idée selon laquelle la richesse tirée de l’exploitation de ces mêmes ressources naturelles doit profiter aux populations et pas seulement aux actionnaires de leurs sociétés. C’est ce double mouvement qui explique que le Congo se positionne aujourd’hui parmi les nations les plus dynamiques du continent africain.

Le Bassin du Congo, au cœur duquel nous nous trouvons, étant l’une des régions du monde les plus richement dotées par la nature il convient d’accélérer autant que possible la diversification dont il est ici question. C’est elle, en effet, qui nous permettra d’asseoir sur des bases solides la croissance de notre économie et qui, simultanément, procurera aux citoyens le  confort et la sécurité auxquels ils aspirent légitimement.

Beau sujet de réflexion collective que celui-là, n’est-il pas vrai ?