Opinion

  • Éditorial

Diversité

Jeudi 2 Mai 2019 - 21:46

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Dans le même temps où il se préoccupe de mettre de l'ordre au sein de sa propre gouvernance et d'assainir les finances publiques en concluant un accord de long terme avec le Fonds monétaire international, l'Etat congolais s'emploie, à juste titre incontestablement, à diversifier l'économie nationale pour qu'elle ne dépende plus de la seule exploitation ou presque des hydrocarbures comme c'était le cas depuis près de cinquante ans. S'il y parvient, en effet, dans un délai raisonnable, la crise que nous avons vécue ces quatre dernières années ne se reproduira pas et nous pourrons donc croire en un avenir meilleur.

D'aucuns diront que ceci relève du simple discours et ne reflète en rien la réalité du monde qui nous attend. Peut-être, mais nombreux de par le monde sont les pays qui ont joué cette carte et qui en ont tiré les plus grands bénéfices, à commencer par la Chine et l'Inde dont le développement présent est fondé sur le développement des activités les plus diverses. D'où l'idée aussi claire que simple selon laquelle le temps est venu de changer, comme on dit, de braquet pour accélérer notre propre marche vers le développement durable.

S'il est vrai que ce changement ne pourra se réaliser que si la puissance publique met en place les dispositifs administratifs et financiers nécessaires, il l'est tout autant que la société civile elle-même doit être mobilisée car c'est elle qui en sera demain le véritable moteur. A un système économique qui était jusqu'à présent centralisé et dominé par les hydrocarbures, il convient donc de substituer un système ouvert, libéral, divers, dont les moteurs seront l'agriculture, la pêche, le commerce, l'artisanat, les petites et moyennes entreprises, bref les principaux acteurs du monde dans lequel nous allons pénétrer.

Cette révolution - car c'est bien d'une révolution qu'il s'agit - ne sera possible que si, sur toute l'étendue du territoire national et pas seulement dans les grandes villes du Congo, un appui fort est apporté à tous ceux et toutes celles qui sont capables de la conduire. Au-delà de la finalisation des grandes infrastructures sans lesquelles un tel mouvement ne serait pas possible, il convient donc de mettre en place sans tarder les financements et les aides de toute nature qui permettront de le concrétiser. N'en doutons pas un instant : la société civile n'attend en vérité que ces gestes pour s'engager.     

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 2/5/2024 | Quel sort !
▶ 1/5/2024 | Suspense
▶ 29/4/2024 | Rapprocher
▶ 27/4/2024 | Défilé de chefs
▶ 26/4/2024 | Droit social
▶ 25/4/2024 | Bon remède
▶ 23/4/2024 | Employabilité
▶ 22/4/2024 | Satisfait
▶ 20/4/2024 | Image-texte-son
▶ 18/4/2024 | Etats généraux