Divertissement : A Du’Paris, Savhana Maksane s’illustre en femme de culture

Jeudi 5 Mars 2020 - 22:09

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Avec l’émancipation de la femme, plusieurs métiers ne sont plus l’apanage des hommes. Les femmes les apprennent désormais pour répondre à cet appel à la parité. Parmi elles, Savhana Maksane, une promotrice de la culture détentrice d’un espace culturel appelé Du’Paris.

Situé en plein Bacongo dans l’arrondissement 2 de Brazzaville, chez Du’Paris on trouve tout ce qu’il y a pour se détendre autour de plusieurs activités culturelles. On y trouve du slam, de la poésie urbaine, des ateliers d’écriture animés par des artistes, assis au pied d’un avocatier dont l’ombre suscite des inspirations. Il y a également des humoristes, des reggamen qui viennent jouer leur partition.

On y trouve aussi la poésie culinaire grâce à des dames outillées qui s’amusent parfois à faire découvrir des plats de par le monde. Des plats en nostalgie des multiples voyages à l’étranger que Savhana Maksane a bénéficiés dès le bas âge auprès de ces parents. « Vous aller trouver un plat du Nigéria à côté d’un plat typiquement congolais, un plat malgache qui va se retrouver en connotation avec celui de Mouyondzi, un plat de l’Amérique du sud qui va côtoyer celui de Makoua. C’est un voyage à travers les plats pays », a-t-elle indiqué.

À propos de la journée du 8 mars, elle pense que cette célébration devait être consacrée, au niveau national, à la réflexion sur la condition de la femme congolaise, son éducation, aux décès dus aux accouchements, au combat de Simone Veille... Seulement, elle regrette la tournure qu’a prise désormais cette fête. « C’est devenu la journée de droit du port de pagne de la femme. Ça je dis non. Le pantalon par exemple nous permet d’être plus mobiles, très actives », martèle-t-elle. Aussi, pense-t-elle que l’égalité qui est au cœur de l’actuelle célébration peine à s’exprimer. « Au Congo, nous n’y sommes pas encore. Nous sommes dans un pays où les hommes n’accepteraient pas qu’une femme devienne chef de l’Etat. La mentalité masculine est dominante. Donc, cette parité n’est pas prête d’arriver », a déclaré Savhana, avec son air d’un « grand garçon manqué ». Notons que Savhana Maksane est ingénieure en audiovisuel. Elle fait partie des premières femmes de sa génération à tenir la camera, à être sur un ordinateur ou à manier un band de montage.

Achille Tchikabaka

Légendes et crédits photo : 

Savhana Maksane

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