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Dix jours

Samedi 29 Août 2020 - 17:45

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S’il a voulu s’imprégner des réalités de l’arrière-pays, pour en tirer éventuellement les enseignements utiles à la poursuite de l’action des pouvoirs publics, le Premier ministre, Clément Mouamba, peut avoir constitué une base de données convenables à l’occasion de son récent séjour dans le département de la Lékoumou, situé au Sud-Ouest du Congo.

Pendant dix jours, le chef du gouvernement est allé à la rencontre des autorités locales pour les écouter. Surtout il a saisi cette occasion pour échanger avec les paysans, là où ils vivent et construisent depuis toujours l’essentiel de leur rapport à la nature qui les entoure, de laquelle ils retirent la ressource qui leur permet, tant bien que mal, de voir le soleil se lever et se coucher.

Clément Mouamba, qui est également le député titulaire de la première circonscription électorale de Sibiti, capitale de cette Lékoumou qui l’a vu naître il y a quelques bons lustres était évidemment chez lui. Au contact des gens qui l’ont accueilli parfois au son du tam-tam et de la musique de son terroir, il a pu réaliser combien dialoguer avec l’hinterland permet de mieux cibler les besoins des populations et de mieux engager les politiques publiques.

Le chef du gouvernement a-t-il l’intention de poursuivre ce programme à travers tous les départements du Congo ? Il lui faudra, évidemment, d’abord expliquer à qui de droit ce qu’il a vu et entendu dans le territoire de la Lékoumou. Il déclarait en toute logique avoir été mis en mission par le président de la République, à qui reviendra la primeur de son exposé.

Ce qui est vrai, si le Premier ministre devait reprendre la route, ou l’avion, pour continuer ce contact avec le peuple profond, il en tirera certainement les mêmes enseignements. Partout au Congo, les problèmes à résoudre par le gouvernement sont les mêmes : accès aux soins, à l’eau et à l’électricité pour le plus grand nombre, équipement des structures sanitaires et éducatives existantes, réhabilitation des pistes agricoles, la liste n’est pas exhaustive.

De fait, les efforts en cours depuis plusieurs années dans ces secteurs vitaux méritent d’être consolidés.

Les Dépêches de Brazzaville

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