Domaine public : l’État récupère son espace de Loua au sud de Brazzaville

Samedi 7 Décembre 2013 - 17:45

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Un compromis a finalement été trouvé entre le ministère des Affaires foncières et du Domaine public et le député Wilfried Anicet Pandou (Willy Matsanga). La visite du ministre Pierre Mabiala, le 6 décembre à Madibou, dans le 8e arrondissement de Brazzaville, a permis de régler le litige terrien

Le contentieux est né à la suite de l’acquisition des terrains par le député Wilfried Pandou dans une zone de l’État située à Loua. Or, celle-ci avait été expropriée en 2009 par l’État lors de la construction de la route Brazzaville-Kinkala. Vraisemblablement, l’élu du peuple, Wilfried Anicet Pandou, serait tombé dans le piège de la famille Ngounga dont il est membre.

« Je suis acquéreur depuis 2010, j’ignorais que ces terrains appartenaient au gouvernement. Maintenant je suis au courant, je laisse le ministre Mabiala trancher le problème. Je m’arrangerai avec ceux qui m’ont  vendu les terres et déciderai  en fonction de la conclusion du ministre. Ce qui appartient à l’État est à l’État », a indiqué Wilfried Anicet Pandou

Pour Pierre Mabiala, la loi domaniale frappe et ne fait aucune exception : « Nous avons appliqué la loi lorsque nous avons examiné le dossier. Il apparaît  que le député a été induit en erreur. ll a donc subi une sorte d’escroquerie. Les textes de l’État doivent être appliqués à tous. Ces  espaces de terre sont à l’État et le gouvernement les a obtenus par expropriation en 2009, lorsque la route a été construite. »

Après concertation entre les trois personnalités à la maison communale de Madibou, le ministre a fait savoir que les successeurs de la famille Ngounga seront interpellés et écoutés.

Nicolas Malonga, administrateur maire de l’arrondissement 8 Madibou, s’est indigné du comportement de ceux qui continuent à construire sur le domaine de l’État. « Il y a des gens qui ont été expropriés, mais qui continuent à bâtir leurs maisons sur les domaines de l’État  et narguent le gouvernement à travers de sombres tractations. Cette descente n’est qu’un début. Le ministre Pierre Mabiala  reviendra. »

Rosalie Bindika